Justice - Trente-neuf nouveaux avocats rejoignent le barreau


Les trente-neuf nouveaux avocats ont prêté serment au Palais de la Justice d'Anosy, hier. Ils viennent d’étoffer les rangs du barreau de Mada­gascar. Après des mois de formation au sein de l’Institut professionnel des Avocats (IFPA), les voilà en possession de leur certificat d’aptitude à la profession d’Avocat (CAPA). « La prestation de serment est une étape très importante avant d’entamer le métier. L’avocat est tenu à des obligations à travers la prestation de serment, le non-respect pourrait être sanctionné », indique Maitre Alain Raondry, bâton­- nier du barreau de Mada­gascar. Les jeunes avocats stagiaires, vont se répartir au niveau des tribunaux, aussi bien dans les grandes villes que dans les périphéries et après les périodes de stages. Après la prestation de serment, les avocats stagiaires pourront exercer en tant qu’avocat stagiaire pendant trois ans. Après trois ans, ils devront passer un examen pour leur titularisation afin de pouvoir exercer individuellement la profession. Pour ces jeunes avocats, le parcours a été semé d'embûches. « Malgré les difficultés liées à la Covid-19, les cours ont été achevés sur un délai de 6 mois. Les enseignants et les apprenants ont fourni les efforts nécessaires », témoigne Tanisa Raelison, sortante de la promotion. Justiciables Dans les zones plus ou moins éloignées, certaines juridictions n’ont pas encore d’avocat. Selon les chiffres fournis par l’Ordre, on compte six-cents avocats tandis que mille avocats travaillent dans tout Madagascar. « De nombreuses juridictions de premier degré qui se situent dans les régions n’ont pas d’avocat. Je prends le cas du tribunal de Première Instance d’Ambovombe et du TPI au Port Berger. Au niveau du TPI Mampikony, il n’y a qu’un avocat qui y travaille », déplore Maître Alain Raondry. L’ordre encourage les nouveaux avocats à rejoindre les rangs dans les différentes régions de la Grande île. « Comme le métier est un métier libéral, l’ordre des avocats encourage le dispatching dans les villes qui en ont besoin et ce, puisque le droit de la défense est un droit fondamental pour les justiciables », enchaîne-t-il. Les nouveaux défenseurs des justiciables vont offrir au public à titre gratuit, des conseils et une défense à tous ceux qui n’en ont pas les moyens. « Le métier d'avocat est un métier libéral mais nous travaillons principalement au service des justiciables. Dans notre métier, nous pouvons offrir notre compétence à titre gratuit dans le cadre du pro bono, notamment pour les cas qui n’ont pas les moyens de se défendre en payant un avocat », conclut-il.
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