Vaccination - La population des périphéries observe


Peu d’affluence à l’inscription à la campagne de vaccination contre la Covid-19 chez les personnes de plus de 70 ans, dans les périphéries. Dans la commune rurale d’Alakamisy Fenoarivo, près d’une centaine de personnes se sont inscrites. « On s’attendait à avoir plus de personnes, mais beaucoup semblent hésiter. Selon les discussions que nous avons eu avec les responsables au niveau des Fokontany et les agents de santé, la plupart des personnes âgées préfèrent observer le résultat du vaccin, avant de se lancer à leur tour », rapporte le maire de la commune rurale d’Alakamisy Fenoarivo, Jean Christian Rakotobe Andrianaivo, hier. Ce faible effectif des personnes inscrites à la vaccina­tion anti-Covid a été remar­qué dans les quelques communes du district d’Atsimondrano qui ont déjà commencé les inscriptions. Beaucoup ont peur des effets secondaires du vaccin. « Le vaccin aurait des effets indésirables qui peuvent être mortels. Je veux être rassuré que ce n’est pas le cas, avant de me faire vacciner », témoigne Rakotomamonjy, un septuagénaire. D’autres craignent qu’il ne soit pas efficace. Les professionnels de santé assurent que le vaccin Covishield qui sera utilisé en cette première campagne de vaccination, n’est pas dangereux. « Le Covishield a passé les trois phases des essais cliniques, comme tous les autres vaccins disponibles, avant l'introduction dans un pays et avant son utilisation sur le grand public. Alors les bénéfices, les avantages, sont toujours largement supérieurs aux risques », a expliqué le Dr Jaures Churchill Rabemanantena, consultant en vaccination, épidémiologiste et analyste biostatisticien. Le vaccin n’est pas, toutefois, sans effet, «comme tous médicaments». «Des maux de tête, des vomissements, des courbatures, une hausse de la température, peuvent se présenter chez les personnes vaccinées, mais rien de grave. Ces symptômes disparaîtront au bout de deux à trois jours », martèle le Dr Fidy Randria­tsarafara, directeur général de la Mé­decine préventive auprès du ministère de la Santé publique. Le ministère de la Santé publi­que a déjà préparé des médicaments pour traiter les effets indésirables sévères chez les vaccinés. Les person­nes âgées de plus de 70 ans sont prioritaires dans cette première vague de la campagne de vaccination, comme les agents de santé et les forces de l’ordre. Elles sont vulnéra­bles à la maladie à coronavirus.
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