Septième art - Laza intègre le Fespaco


Une consécration pour le créateur du Festival des Films courts. Laza a été désigné pour faire partie du comité de sélection du fameux Fespaco. VITRINE d’une génération de cinéastes émergents, voilà près de deux décennies maintenant que le septième art national fait littéralement peau neuve aux yeux du public. Faisant souvent face à divers problèmes d’infrastructures, de moyens financiers ou tout simplement des méandres du piratage qui sévit toujours aujourd’hui, le cinéma malgache persévère. Les temps sont durs pour les artistes et les créateurs certes, mais cette pandémie s’affirme toujours comme une période propice à la création pour beaucoup. Parmi eux, les cinéastes, réalisateurs et autres acteurs de cette humble industrie du cinéma national, qui tant bien que mal garde à flot une discipline artistique populaire. Dans le lot, on retient évidemment les irréductibles du festival Rencontres du film-court (RFC), qui, au bout d’une quinzaine d’éditions, a su s’affirmer comme l’une des plateformes incontournables du septième art à Madagascar, mais aussi dans l’océan Indien. De quoi lui valoir ses lettres de noblesse sur la scène internationale , ainsi que la reconnaissance de plusieurs générations de cinéastes qui s’y sont découvertes. Laza Razanajatovo, directeur des RFC, compte ainsi cette année parmi les membres émérites du comité de sélection du prestigieux Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco). La 15ème édition des RFC fut très laborieuse vu le contexte actuel, mais il n’empêche que l’aventure continue de plus belle cette année avec à la clé un renouveau sur la présentation du festival. Plus d’envergure Dans le cadre de la dernière édition des RFC justement, Laza de souligner « Nous sommes ravis d’avoir pu contribuer au rapprochement et à la stimulation de tous les passionnés de cinéma qui se sont joints à ce festival depuis ses débuts. De nouveaux horizons et de nouvelles perspectives s’ouvrent à nous désormais, de quoi nous permettre de privilégier encore plus la production de films au pays ». Pour l’heure, aucune date précise n’est annoncée pour la 16ème édition des RFC, contrairement aux précédentes éditions. Cependant, on sait déjà que le festival gagnera plus en envergure à l’échelle nationale et accordera plus de place à la proximité avec le grand public dans la programmation future, au-delà des murs de l’Institut français de Madagascar (IFM) où il se tient traditionnellement. L’IFM Analakely d’ailleurs continue sur sa lancée également dans la promotion des cinéastes nationaux, notamment à travers le projet « Mada Lab Films » qui promeut la créativité des jeunes réalisateurs nationaux à travers une série d’ateliers de formation avec des professionnels. Depuis hier jusqu’au 24 avril, ce sont en tout dix réalisateurs émergents qui participeront à ce projet. Les perspectives ne manquent pas pour rehausser au mieux le cinéma à Madagascar, d’autant plus qu’outre ces initiatives, les productions plus populaires ne cessent d’émerger sur le modeste marché du cinéma malgache.
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