Consommation - Le label « Malagasy Ny Antsika » privilégié


Face aux contraintes liées à la Covid-19, les activités des PME sont en chute libre. Des alternatives se présentent aux producteurs locaux. Un mal pour un bien. La pandémie du coronavirus a modifié des comportements de consommation. La priorité est donnée à la consommation locale pour relancer l’économie. La plupart des produits manufacturés ou de consommation à bas prix proviennent majoritairement de la Chine. L’opportunité s’ouvre ainsi aux producteurs locaux pour s’imposer sur certains marchés. Les initiatives de promotion de la consommation de produits locaux affluent en cette période où la maladie impose des contraintes. Les actions de sensibilisation pour la consommation des produits labélisés « Vita Malagasy » se poursuivent. Le label vise à démontrer le professionnalisme des entreprises locales et à faire adhérer les consommateurs aux produits nationaux. Le cahier des charges du label est axé sur trois grands critères, la création de valeur ajoutée, marquée par une activité industrielle et des emplois au niveau local, la qualité de fabrication dans le respect des lois et des règlements, pour la plus grande satisfaction des consommateurs, et enfin, le respect de l’éthi­que, avec un engagement d’intégrité et une démarche de Responsabilité Sociétale d’Entreprise (RSE). La mise en avant de la visibilité des produits des petits producteurs et industriels malgaches sur les rayons des réseaux de distribution a été initiée. Les consommateurs des produits ont été primés à travers une tombola. Plusieurs lots ont été remis, durant la fin de semaine aux gagnants de cette tombola organisée par le Syndicat des industries de Madagascar (SIM) et le ministère de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat (MICA). Visibilité mondiale Près de trois cents produits et autant de producteurs ont intégré le label « Malagasy ny Antsika » dont l’objectif est de substituer les produits d’importation consommés localement, par des produits locaux. « Présen­tement, un cinquième des produits consommés dans la Grande île seulement est constitué de produit local, le reste étant encore constitué des importés de l’extérieur. Une balance en défaveur des producteurs locaux que nous tentons de changer à partir de l’initiative » expliquent conjointement les responsables du SIM et du MICA. En plus de la promotion du Made in Madagascar, l’idée est aussi d’offrir des opportunités de marché à ceux qui ont en perdu ou ceux qui ont en tout simplement besoin. L’initiative se positionne ainsi comme un outil de promotion tandis que la compétitivité des produits Vita Malagasy reste problématique, d’après le quatrième baromètre de l’industrialisation présenté l’année dernière. Le fait est que le manque de visibilité des produits locaux ainsi que la difficulté de réalisation d’une économie d’échelle constituent des obstacles pour la promotion des produits manufacturés de Madagascar à l’échelle mondiale. Ainsi, un voyage à deux à destination de Sainte-Marie, un bon d’achat de 200 000 ariary et bien d’autres lots, ont été attribués aux participants à l’initiative.
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