Détention d'une journaliste - L’UPF Madagascar réagit


Les yeux des observateurs sont braqués sur l’affaire de la journaliste Arphine Rahelisoa. Au lendemain de la décision du Parquet du tribunal de première instance d’Antananarivo sur le placement en détention provisoire de la directrice de publication du journal Ny Valosoa Vaovao, l’Union internationale de la presse francophone (UPF), section Madagascar n’a pas caché ses inquiétudes face à la manière dont la Justice malgache a tranché sur l’affaire. Dans un communiqué publié dimanche 5 avril, « l’UPF Madagascar est d’autant plus préoccupé que le Parquet a choisi d’appliquer les dispositions du code pénal (article 91 alinéa 3) pour qualifier l’infraction et pour poursuivre la journaliste, et ainsi de délivrer un mandat de dépôt le samedi 4 avril, sans possibilité de connaître la date du procès, toujours selon son avocat Me Willy Razafinjatovo ». Dans ce communiqué, l’UPF a soulevé, selon l’explication du maître Willy Razafinjatovo, que la journaliste est accusée de diffamation et d’incitation à la haine contre le chef de l’État. Des charges d’inculpation réprimées par les dispositions du code pénal alors d’après l’UPF, « depuis 2016, avec l’adoption du Code de la communication médiatisée actuellement en cours de révision, Madagascar a pourtant choisi de mettre fin à l’emprisonnement des journalistes pour des délits de presse. Dans la foulée, le législateur a également abrogé les dispositions de la loi sur la lutte contre la cybercriminalité qui prévoyaient des peines de prison pour les délits de diffamation et d’injure ». La réaction de l’UPF Madagascar a pointé du doigt également le statut professionnel de Arphine Rahelisoa dont le sujet refroidit de plus en plus les relations entre le ministère de la Culture et de la communication et l’Ordre des journalistes de Madagascar. Le fait de dire que la journaliste dispose ou non de carte professionnelle entraine de discorde entre les deux parties.  
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