Ressource halieutique - Nouveau label Crevette de Madagascar


Le blason du secteur de la pêche vient d'être redoré par le Groupement des aquaculteurs et pêcheurs de crevettes de Madagascar. Gage de qualité, la crevette malgache se veut une référence sur le marché mondial et marquer sa présence malgré le faible taux de part de marché qu'elle détient. C’est ainsi que le groupement des aquaculteurs et pêcheurs de crevettes de Madagascar (GAPCM) a présenté officiellement la marque collective Crevette de Madagascar, hier, à l'hôtel Carlton Anosy. L'instauration d'un nouveau label a été décidée pour démontrer que Madagascar est à même de fournir un produit d'excellence sur le marché international de la crevette. En effet, tant sur les 22 années d'existence du groupement que les 50 ans d'exploitation de la crevette malgache, aucun incident majeur n’a été enregistré et qui aurait pu ternir la réputation de la crevette malgache. Selon Claude Brunot, du GAPCM, « depuis près d'un demi siècle, aucun incident majeur mettant en cause la qualité sanitaire de ce produit n'a été relevé sur les multiples marchés d'exportation concernés ». Entre autres, le label permettra aussi de rassurer les clients importateurs quant à la légitimité et la traçabilité ainsi que la qualité du produit tout en soulignant sa provenance de l'Île rouge. Ainsi, cette marque initiée par le GAPCM est destinée à l'usage exclusif de ses membres. Le groupement qui, pour le moment, est composé de deux divisions dont celui de la pêche avec des membres tels que Crusta­peche, Refrigepêche Ouest, Les pêcheries de Nosy-be ou encore pour la division aquaculture Oso farming, Marima, Aqualma et bien d'autres encore. Progression Autant d'opérateurs qui seront donc en droit d'utiliser le label à l'échelle internationale afin de se prévaloir de la qualité de leurs produits. Si la production issue de la pêche crevettière était de l'ordre de près de 10 000 tonnes il y a de cela une décennie, avec les différents impacts du changement climatique planétaire, notamment le tsunami, la production a chuté à près du quart. Cependant, depuis l'année dernière, ce chiffre est en constante progression pour ne citer que les 4 200 tonnes enregistrées rien qu'en 2016 et surtout le développement de l'aquaculture qui tend à détacher le gros de la production uniquement de la pêche. Il est fort possible que ce gage de qualité qu'offre les crevettes de Madagascar puisse aussi impacter sur l'envergure de la part de marché que ce produit détient sur le plan international. « Des performances que le GAPCM affiche depuis ces 22 années d'existence et qui lui a valu la considération du Conseil Consultatif National pour la Gestion des Pêcheries et de l'Aquaculture », conclut le ministre des Ressources Halieutiques et de la Pêche, François Gilbert. Harilalaina Rakotobe
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