Environnement - La pollution menace Madagascar


La pollution cause diverses maladies telles que les infections respiratoires, le cancer, le paludisme, le VIH/Sida pouvant entraîner la mort. En 2015, 21 000 personnes ont succombé à cause de la pollution de l'air dans les ménages contre 18 500 en 2013, 7 500 meurent par la pollution de l'air ambiant contre 500 en 2013, 12 000 sont décédées à cause de l'insalubrité de l'eau contre 11 500 en 2013. Ces chiffres ont été évoqués lors d'un atelier initié par Global alliance on health and pollution (GHAP), en collaboration avec les ministères concernés, hier, au DLC Anosy. L'atelier consiste à recueillir les données récentes afin d'élaborer le plan d'action national pour répondre à ce fléau de la pollution qui s'abat sur la Grande île, actuellement. La hausse de l'utilisation du bois de chauffe et du charbon de bois par les ménages malgaches entraîne la plupart des maladies respiratoires. « Les Malgaches ont tendance à vivre dans des petites maisons où la cuisine se trouve dans la même pièce que la chambre à coucher. Ce qui n'est pas la norme d'une habitation », explique Yves Jean Michel Mong, chercheur et chef de laboratoire au sein du ministère de l'Enseigne­ment supérieur et de la recherche scientifique. Quelques opérateurs essaient déjà de lancer l'éthanol à Madagascar. Pourtant, le prix exorbitant de ce biocarburant n'est pas encore adapté au pouvoir d'achat des Malgaches. En effet, l'éthanol coûte 3 000 ariary le litre. Avec l'augmentation des feux de brousse, la population malgache est totalement asphyxiée. La pollution de l'air est également due aux gaz d'échappement. Pollution de l'eau Selon les études menées par le Laboratoire de sciences et de techniques nucléaires (INSTN) en 2008, dans les écoles publiques d'Andravoa­hangy, les enfants sont exposés à l'air pollué par le PM 10 ou particule respiratoire durant 208 jours alors que le maximum est de 35 jours par an. Nombreuses institutions œuvrent pour l'adduction d'eau potable dans différentes régions de Madagascar. D'après l'explication de ce chercheur, l'insalubrité entourant les bornes fontaines ne rassure pas, quant à la propreté de l'eau, surtout dans les régions côtières. Les décharges d'ordures figurent parmi les facteurs de pollution dans notre pays. Les eaux véhiculées par les ordures d'Andra­lanitra rejoignent les lacs d'approvisionnement d'eau de la capitale. Or, les outils de la Jirama détectent seulement la présence de nitrate, de phosphate et non de métaux lourds. En effet, les métaux lourds proviennent surtout des déchets électroniques par la contamination via les plombs rouillés. En 2014, 170 000 usagers dans 28 000 ménages ont utilisé plus de 9 000 bornes fontaines avec des plomberies, facteurs de risques de pollution. Une assemblée avec l'Organisation des Nations unies se tiendra bientôt avec les partenaires et les ministères concernés dans la préparation de ce plan d'action national. Mamisoa Antonia
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