OPÉRATION « HARATO » - Les habitants se sentent en sécurité


Depuis l'arrivée des troupes armées envoyées en opération dans l'Alaotra-Mangoro, des habitants de Morarano-Chrome mènent une vie tranquille. Un ouf de soulagement, pour l'instant, car l’on ignore jusqu’à quand cela durera. Des habitants de Morarano-Chrome ont témoigné du nouveau climat qui s'installe depuis une semaine avec l'arrivée des centaines de militaires, de policiers et de gendarmes chargés d'une opération anti-kidnapping baptisée « Harato ». Pour résumer, ils sont contents, pleins d'espoir, et se sentent en sécurité,. Une journée ne leur suffit pas pour nous confier leurs peines durant toutes ces années où ils ont été condamnés à subir et mener une vie angoissante et agitée par toutes sortes d'insécurité. « Nous avons tout vu à Morarano-Chrome. Enlèvement de personnes, extorsion de fonds, bavures militaires par des soldats du détachement autonome de sécurité, enrichissement illicite par un chef de la gendarmerie, vol et meurtre, saisie d'armes, corruption d’agents et de magistrats du tribunal d'Ambaton-drazaka. Ce sont les moins que l’on puisse citer », raconte un notable qui a voulu rester anonyme pour son tout premier témoignage à la presse. Assistant parlementaire Le fokonolona souhaite que l'opération « Harato » soit pérennisée et qu'elle ne cible pas les seuls kidnappeurs, mais tous les malfaiteurs. « Avant, si l’on vendait du riz, des cochons, des bœufs ou d'autres marchandises de valeur, on évite de montrer au client notre maison, sinon on se fait attaquer dès le soir même... Actuellement, rencontrer les troupes sur toutes les routes redonne du courage. Ces soldats, policiers et gendarmes sont souriants et ouverts », explique la même source. « Un chef de famille s'est approché de nous dès qu'il nous a croisés. Il nous a dit : mes deux frères avaient été kidnappés. Mes ressources sont épuisées car je devais verser une rançon de cinquante millions d'ariary pour les sauver... Je vous demande d'abattre sans passer par le tribunal tous les ravisseurs que vous capturez », confie un membre des forces de l'ordre qui participe à l'expédition. Rien que samedi, quatre présumés dahalo, dont un assistant parlementaire, sont tombés sous les balles du bataillon. « Nous avons bien regardé les corps des défunts déposés à la morgue de l'hôpital et nous avons reconnu que ces hommes étaient fortement soupçonnés », rapporte le fokonolona.  
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