Passage de Batsirai - Onze morts dans les districts ravagés


Deux personnes emportées par les crues n’ont pas encore été retrouvées et onze corps ont été extirpés des décombres après le passage de la tempête tropicale intense Batsirai. Le bilan est susceptible de s’alourdir. La forte tempête tropicale Batsirai a laissé un lourd bilan. Le cataclysme a frappé de plein fouet les districts qu’il a traversés. Le chaos laissé par les rafales de vent glacent le sang. Jusqu’à hier après midi, onze morts et deux disparus ont été répertoriés. Les compagnies et les groupements territoriaux contactés étaient débordés entre opérations de sauvetage, évacuation, sécurisation des zones sinistrées, désenclavement de localités, aide aux déménagements des familles piégées dans des foyers en perdition, dégagement de routes, sécurisation de sites d’accueil et communication d’informations. « Les pertes en vies humaines sont lourdes dans le district d’Ambalavao. Neuf personnes ont trouvé la mort dans des écroulements de maisons. Dans la localité d’Ambohimandroso, trois jeunes frères respectivement âgés de dix, huit et six ans ont péri lorsque la maison où ils se trouvaient s’est effondrée. A Miarinarivo, cinq personnes d’une même famille y ont laissé la vie, dont trois enfants. Ayant repéré de sérieuses faiblesses sur leur demeure initiale, les victimes ont déménagé dans une habitation qu’elles jugeaient plus sûre. Alors qu’elles pensaient y être plus en sécurité, celle-ci s’est affaissée », déplore le commandant de la compagnie territoriale de la gendarmerie nationale à Ambalavao. Montée des eaux Jusqu’à hier après-midi, plus d’une quinzaine d’appels nécessitant chacun des interventions ont été enregistrés. Dans le district de Mananjary, les journalistes sur place signalent un mort et un disparu via la Dépêche Informative Taratra. « Les interventions, les dégagements de routes, les assistances à la population et la sécurisation des sites d’accueil se hissent dans nos priorités. La ville de Mananjary est ravagée à plus de 90%, néanmoins l’évacuation dans le temps des zones à risque a permis de sauver de la population. Jusqu’à cette heure, ni mort ni blessé ne sont signalés à la gendarmerie. Néanmoins, une réunion entre toutes les entités est prévue ce jour. Elle va très certainement permettre d’établir un bilan », explique le commandant du groupement de la gendarmerie nationale de la région Vatovavy, joint au téléphone, hier après-midi. À Manakara, une effrayante montée des eaux glace le sang. Des villages se retrouvent isolés dans la partie de Sahasinaka. Dans la circonscription scolaire d’Ifanadiana, la disparition d’un enseignant, emporté par les eaux est signalée. Le district d’Ambositra n’a pas été non plus épargné par le cyclone. « Nous avons reçu une quarantaine d’appels de détresse qui ont nécessité des mobilisations de l’effectif », indique pour sa part le commandant du groupement de la gendarmerie de la région Amoron’i Mania.
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