Épidémie de rougeole - Plus de trois cent personnes décédées


Au moins trois cent personnes succombent à la rougeole dans vingt six districts. Des autorités locales lancent des appels de détresse face à la propagation de la maladie. Les appels de détresse se multiplient dans le district d’Ambato-Boeny. La rougeole continue à tuer des enfants dans les périphéries et dans les communes rurales, si en ville, le nombre de décès a nettement diminué ces derniers jours. « Les chefs fokontany de Betaramamay et d’Antsopôka Bevoay m’ont demandé de l’aide face à la propagation de la maladie dans leur localité. Selon eux, des décès surviennent tous les jours. Celui de Betaramamay a, par exemple, rapporté au moins trois décès par jour», a informé le maire de la commune urbaine d’Ambato Boeny, Jean Valérien Rakotondrasoa, hier. Dans ce même district, les victimes de rougeole rempliraient le centre de santé de base de la commune de Madirovalo. Dans la commune d’Anjijia, des décès seraient aussi notifiés. « La population sait qu’il faut consulter les médecins pour se soigner. Mais dans ces fokontany qui se trouvent à plus de 15 kilomètres du chef lieu de la commune, la population n’a pas accès au soin. En plus, en cette période de soudure, il est difficile pour eux de trouver de l’argent pour se soigner. La population appelle au secours », enchaîne Valérien Rakotondrasoa. Cinquante mille cas Trois cent treize personnes ont succombé à cette maladie dans vingt-six districts, selon le rapport du ministère de la Santé publique, le 5 février. La ville d’Antananarivo tient le record du nombre de décès, avec quatre vingt dix-neuf cas notifiés, selon toujours le rapport. Dans le district d’Ambato Boeny, les cas de décès notifiés par le ministère sont de vingt-et-un, alors que les autorités locales de la commune urbaine ont déjà rapporté au moins une cinquantaine de décès entre octobre, novembre et décembre. Les Forces de l’ordre qui assurent la sécurité dans les zones enclavées du district auraient été témoins d’une soixantaine de décès communautaire. À Ambilobe, quatre vingt six personnes ont trouvé la mort à cause de cette maladie. Cinquante trois mille quatre cent cinquante-neuf personnes ont contracté le virus, depuis le premier cas enregistré en juin, selon encore la dernière situation de l’épidémie. La maladie a déjà touché cent six districts. Le faible taux de couverture vaccinal, au niveau national, a expliqué cette forte propagation de la maladie. L’État malgache, avec l’appui de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), organise une nouvelle campagne de vaccination pour immuniser le maximum de personnes contre cette maladie. L’État promet, par ailleurs, la gratuité des traitements de la rougeole.  
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