Manifestation - Les étudiants de l’ENS haussent le ton


Des bombes lacrymogènes ont retenti à Ampefiloha suite à la manifestation des étudiants de l’ENS. Résultats : un blessé et trois étudiants interpellés par les forces de l’ordre. VIVE altercation. La matinée a été mouvementée à l’ENS Ampefiloha, hier. À 10 heures, la circulation a été bloquée lorsque les étudiants de l’ENS ont commencé à bloquer la route menant à l’ENS. Les forces de l’ordre ont été contraintes de disperser la foule par des bombes lacrymogènes afin de fluidifier la circulation de ce côté. « La manifestation était destinée à alerter les autorités face aux maux qui rongent le système et face aux problèmes auxquels nous sommes confrontés depuis des années. Il n’y avait aucun acte de vandalisme. Alors que des jets de pierre ont fusé de partout ce n’est en aucun cas les étudiants qui sont responsables », défend Eric Randrianantenaina, président des étudiants de l’ENS. Suite à des altercations entre les forces de l’ordre et des étudiants, des individus ont été interpellés et ont été enquêtés au CSP 4 vers la fin de la matinée. Ces derniers seraient parmi les étudiants qui auraient participé activement au mouvement de la matinée, dont le pneu incendié et le blocage de la circulation. « Trois étudiants ont été arrêtés dans la matinée. C’est lors de l’échauffourée que je me suis blessé à la tête », enchaîne le président. En brandissant une banderole, les étudiants réclamaient le recrutement systématique des sortants de l’ENS. « Nous exhortons le ministère de tutelle à prioriser les sortants de l’ENS. Nous sommes souvent laissés pour compte. Pour le contrat de la sixième vague, sur les six cents à recruter, près de trois cent-seize n’ont pas été pris en compte. De plus, alors que le contrat de la septième vague est annoncé, seuls les trois cent seize ont été basculés », assène le président. Maintien des revendications Selon l’explication d’une source auprès du ministère de l’éducation nationale, le recrutement de la sixième vague a été déjà bouclé. Un zonage a été même effectué. Par rapport au recrutement à effectuer, c’est le ministère qui connaît parfaitement le nombre de personnel enseignant à recruter par rapport aux postes disponibles. À entendre l’explication, le recrutement n’est pas systématique, mais ceci dépend du nombre de postes budgétaires disponibles. Pour l’instant, un bras de fer a lieu entre les étudiants d’un côté et le ministère de tutelle de l’autre. Par ailleurs, les manifestants ne comptent pas s’arrêter là. « Nous exigeons une solution au plus vite. Parallèlement, le protocole d’accord qui a été signé en 2018 doit être tenu en compte. Un décret doit être pris en ce sens », indique le président de l’association des élèves. Suite à cette manifestation, les étudiants se sont concertés et ont décidé de maintenir leurs revendications jusqu’à ce qu’ une solution soit trouvée.
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