Lac Tritriva - Assassinat maquillé en noyade


Les natifs d’Anjanapara réclament justice. Contrairement à la thèse d’un suicide, ils soupçonnent plutôt l’assassinat de l’enseignant retrouvé mort au lac Tritriva. L’association TAM, ou Terak’Anjanapara Miray, confirme sa suspicion quant à la cause criminelle du décès du jeune enseignant au CEG local au lac Tritriva, le dimanche 29 décembre dernier. Ses membres estiment que la situation apparaît comme une menace pour les habitants d’Anjanapara, district du Betafo. Ils ont alors manifesté leur soutien à la famille du défunt en leur accordant la prestation gratuite d’une avocate, et en appuyant la déposition d’une plainte pour meurtre. Démarche à laquelle la famille n’a pas eu le courage de faire. En effet, des rumeurs, suivies de menaces à l’encontre des proches du défunt, circulent dans le village depuis qu’ils ont émis des soupçons sur l’implication de quelques uns d’entre eux dans son décès. « Mon fils a été bel et bien assassiné. Il ne s’agissait pas du tout d’un suicide, comme l’on a prétendu au village et dans certains journaux », affirme Amina Florentine Ravelomanana, mère de ce jeune enseignant de 27 ans. Il avait projeté d’officialiser son engagement dans le mariage, le 2 janvier dernier, mais les circonstances tragiques ont brisé son vœu. Actes inquiétants « Outre les blessures à la nuque et à la tête, quelques dents ont été arrachées et des traces de chaines sont visibles sur ses mains. Cela prouve bien qu’il a subi des violences avant d’être tué », se désole la mère. Face à cette mort suspecte, les soupçons de la famille du défunt se portent sur quelques individus du village d’Anjanapara. Selon elle, ils étaient les dernières personnes qui avaient accompagné leur proche et qui ont procédé à des actes inquiétants quelques jours avant et après la découverte du corps. Aussi, l’association TAM des natifs d’Anjanapara a-t-elle lancé un appel aux autorités et responsables compétents pour que les procédures d’enquête sur cette affaire soient accélérées. « Ceux qui ont commis cet acte criminel doivent tous être punis », insiste Bien Aimé Rafanomezantsoa, président du TAM.
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