Électricité - Les solutions d’urgence coûtent cher à la Jirama


En plus des problèmes de carburant, la société nationale d’eau et d’électricité rencontre aussi des soucis au niveau de la précipitation. Alternative d’urgence, la société nationale d’électricité s’est vu contrainte de procéder au recours à la pluie artificielle afin de combler le manque de précipitation dans les secteurs où se situent les principales centrales hydro- électriques de la zone d’Antananarivo. En effet, compte tenu du niveau des eaux de plus en plus bas des barrages pendant cette période d’étiage, la Jirama se retrouve dans l’obligation de procéder à des délestages tournants dans tout Mada-gascar depuis vendredi. Afin de combler ce manque ajouté au problème de fourniture en terme de carburant pour les centrales thermiques, la campagne de pluie provoquée a été initiée par la société nationale d’électricité. Avec une performance de production avoisinant les quatre-vingt-dix mégawatts en période de précipitation normale, la centrale d’Andekaleka n’a pu fournir que la moitié depuis le début de la période d’étiage. De son côté, la centrale de Mandraka ne peut fournir qu’environ le quart de cette production. « La campagne de pluie artificielle a été lancée les 2 et 3 de ce mois. Cela a tout de même eu une répercussion favorable sur les centrales de Mandraka et d’Andekaleka compte tenu des difficultés que nous avons tant sur ces centrales hydroélectriques que sur les centrales thermiques» souligne Francesca Tsitohery Andriamampionona directrice de communication de la Jirama. Réduction Ainsi, avec le regain de puissance au niveau des centrales hydroélectriques, il aura été possible de ménager les centrales thermiques même avec les problèmes de fourniture en carburant pour ces dernières. Cependant, malgré cette solution d’urgence à court terme, qui coûte près de quinze millions d’ariary à la société nationale d’électricité, le délestage tournant programmé dans toute l’île sera tout de même maintenu. Un délestage électrique qui peut impacter directement le système d’approvisionnement en eau dans les zones urbaines dans la mesure où les stations de pompage fonctionnent également grâce à l’électricité. Reste à savoir si la solution de pluie artificielle peut être maintenue jusqu’à la fin de la période d’étiage, compte tenu du coût journalier des campagnes de pluie provoquée. Par ailleurs, la Jirama de rassurer les usagers qu’aucun effort n’est ménagé pour réduire au maximum les perturbations de la desserte en électricité et en eau. Pour ce faire, les axes de priorité se dirigent vers le renforcement de la production hydroélectrique afin de réduire la dépendance en terme de carburant sur la production électrique à partir des centrales thermiques.  
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