Port de Toamasina - La SPAT récupère des entrepôts publics


Le personnel de la Chambre de commerce et d’industrie de Toamasina hausse le ton par rapport au projet de récupération de ses entrepôts et hangars par la SPAT et le ministère des Transports. Mésentente sur l’occupation du terrain situé au port de Toamasina. « Ces magasins et entrepôts publics appartiennent à la Chambre de commerce et d’industrie de Toamasina depuis 1948. Et voilà que la SPAT (Société du port à gestion autonome de Toamasina) et le ministère des Transports décident de nous les prendre. Ce que nous refusons catégoriquement » a déclaré Thierry Randrianarison, représentant du personnel de la Chambre de commerce et d’industrie de Toamasina, face à la presse locale. La location de ces infrastructures composées de quatre entrepôts et d’un hangar parapluie, situées dans l’enceinte du port de Toamasina, constituent les principales rentrées d’argent pour la Chambre de commerce et d’industrie de Toamasina. « Les frais de magasinage et les ventes aux enchères permettentà la Chambre de commerce et d’industrie de Toamasina de survivre. Les activités sont régies par le Code des douanes et sont sous la tutelle du ministère d e l’Economie et des finances et non le ministère des Transports. Et ce, depuis son inscription au journal officiel depuis presque 70 ans » poursuit l’interlocuteur. Expirée La SPAT, dans son projet d’extension du Port de Toamasina avec les Japonais, n’aurait donc pas le droit de toucher au territoire où sont installés les entrepôts, hangars et magasins, mais d’après la déclaration toujours, l’extension doit se poursuivre vers la mer. Ce n’est pourtant pas l’avis du DG de la SPAT. « La Chambre de commerce de Toamasina est concessionnaire au Port de Toamasina et la convention datant de 1955 devait durer 30 ans, et donc prendre fin en 1985, mais n’a jamais été renouvelée. Mais même sans convention, la Chambre de commerce a toujours joui de ces installations. Seulement, le problème se trouve au niveau des obligations contractuelles que l’entité n’arrive plus à honorer » explique Christian Avelin, DG de la SPAT. Ces obligations concernent les entretiens, les réparations et la gestion des magasins. Ces derniers tombent en ruine et ne peuvent plus être utilisés convenablement depuis des années. « Nous avons pour mission de moderniser la place portuaire et nous pensons donc récupérer ces magasins pour les revaloriser » ajoute le DG du port de Toamasina. Ce dernier a proposé une autre solution à la Chambre de commerce et d’industrie de Toamasina, en mettant à sa disposition quelques hectares de terrain du côté de Tsarakofafa. Mais l’entité n’est pas chaude à cette proposition. En tout cas, l’extension du Port se poursuit et une partie de 10ha sera opérationnelle d’ici 2022. Le chantier en entier devra prendre fin en 2025. Le flux au port de Toamasina est envisagé tripler après les travaux d’extension. Le port de Toamasina a enregistré près de trois millions de tonnes de marchandises par an en moyenne avant la pandémie.
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