Toliara : L’Université en arrêt d’activités


Une autre forme de pression entamée à l’université de Maninday. Un arrêt d’activités. Ce qui n’est pas très loin de la grève car des examens de la première session ne commencent pas encore dans quelques départements, vu que des enseignants refusent de travailler. L’année universitaire aurait dû se terminer au mois d’octobre ou au plus tard le mois dernier. Les quelque deux cent cinquante enseignants sont partagés, quant à la tenue de cette forme de grève. « Nous ne sommes pas tous d’accord à arrêter d’enseigner jusqu’à une durée indeterminée. Mais la situation paralyse quand même cette année universitaire qui doit finir. La ministre de l’Enseignement supérieur, Blanchard lors de son passage à Toliara a déjà fait savoir qu’il est impossible de satisfaire les revendications de nos collègues »,explique un enseignant de l’université de Maninday. Comme tous les enseignants chercheurs et chercheurs enseignants des cinq autres universités, ceux de Toliara réclament les rappels des indemnités de recherches de plusieurs années. Une revendication qui se présente comme irréalisable vu que près de 300 milliards d’ariary sont nécessaires à l’État pour pouvoir honorer ces « dettes ». « Quel gouvernement devra-t-on alors attendre pour considérer notre cas ? »,se demande un autre enseignant en arrêt d’activité. L’autre raison motivant les « grévistes » étant le déplacement prochain du campus du côté de l’aéroport de Toliara. « La pression migratoire des squatteurs de l’enceinte de l’université de Maninday semble alors gagner conduisant ainsi l’Etat à les « fuir », pour vouloir construire un nouveau campus ailleurs » continue l’enseignant gréviste. Roger Andrimanantena, président de l’université de Toliara répond que la grève des enseignants n’est pas une nouveauté ni à Toliara ni ailleurs. Il prend la partie des étudiants qui se trouvent dans l’impasse du chantage des « grévistes ».
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