Violences basées sur le genre - Les dahalo, bourreaux des femmes


L’atelier de présentation organisé par deux entités, à l’Hotel Colbert hier, a fait ressortir le lien des attaques des dahalo avec les violences subies par la population locale, surtout dans la partie sud du pays. « Les dahalo sont aussi des auteurs de violences basées sur le genre (VBG°», c’est ce qui a été dénoncé hier pendant la présentation de cette étude. Cette dernière met l’accent sur les types de violences que ce soit psychologiques ou physiques durant les attaques de ces malfrats. « Les femmes et les enfants en bas âge sont contraints de fuir dans la forêt pour y prendre refuge jusqu’au retour du calme au village. Quant aux hommes, ils sont les premières victimes puisque le devoir familial et le « Dina communautaire» les amène à être confrontés aux dahalo ». Et Holy Ravololomboahangy, responsable auprès du Focus Développement Association de souligner qu’à l’issue de cet atelier de présentation, le but visé est d’avoir une idée sur le lien entre la prévalence des VBG et les attaques des dahalo. D’après le rapport fait, l’étude a été axée sur les trois communes où les raids des dahalo sont fréquents ainsi que sur la base d’indications résurgentes de leurs raids. « Le choix des sites de l’étude s’est fait de manière raisonnée car fournie par des personnes bien informées sur la situation des zones ciblées. Les communes suivantes ont été choisies, Ranotsara Nord (district d’Iakora dans la région d’Ihorombe), Ivahona (district de Betroka dans la région d’Anosy)et Ankazoabo Atsimo (district d’Ankazoabo Atsimo dans la région Atsimo Andrefana) ». La présentation s’est axée sur l’existence des violences subies par les femmes, les hommes et mêmes les enfants. Selon le rapport, 21.5 % des femmes enquêtées ont affirmé avoir été victimes de violences psychologiques à un stade de l’attaque, et 3,7 % ont subi des violences physiques. Il a été déploré que les recours appropriés en cas de VBG soient insuffisants, dans les cas de violences, et que les services offerts par les centres de recours habituels des femmes se limitent aux secours d’urgence. Ces derniers manquent de capacité et de compétence pour offrir des services de prévention et de soutien aux survivantes. Les effets subséquents des violences liées au genre sont réellement déplorables et engendrent des séquelles pour les communautés. Le rapport sur l’étude effectuée dénonce que « Les raids des dahalo sont multisectoriels et se ressentent à tous les niveaux. Ils retombent sur des communautés déjà touchées par une insécurité sociale et économique ». La problématique réside aussi dans le fait que les communautés sont contraintes à migrer, et cela génère de nouveaux défis pour les villages d’accueil. à travers leurs interventions, des acteurs qui ont collaboré dans le cadre de cette étude, recommandent le renforcement des services de prise en charge des VBG. D’après eux, les prises en charge devraient être renforcées dans les localités, à travers des formations sanitaires aux personnels de santé. Les centres confessionnels et d’accompagnement des victimes devraient également être multipliés. Il a été aussi souligné que le plaidoyer pour l’intégration des femmes dans les initiatives de restauration de la paix au niveau local, et le renforcement de l’appui aux interventions des forces de défenses sont également à revoir. Diamondra Randriatsoa
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