Pollution de l'air - Antananarivo suffoque


La capitale étouffe depuis trois jours avec un taux de pollution plus élevé que la norme recommandée par l’OMS. Les personnes vulnérables doivent faire attention. La pollution de l’air dans la capitale a été quatre fois plus élevée que la normale mercredi dernier et durant les trois jours. C’est ce qui a été révélé par le bulletin de la surveillance de la qualité de l’air de la météo, hier. Un épisode de pollution modérée est en cours actuellement à Antana­narivo. Les concentrations des particules fines PM2.5 dépassent toutes, le seuil recommandé par l’OMS. Sur plusieurs points, le niveau de la pollution a enregistré une hausse le mercredi avec 100µg/m3 pour Ambohidahy pour le 3 novembre. À Soanierana, le même taux de particules fines a été présent dans l’atmosphère. À Ambatobe, la moyenne de concentrations de particules fines du 3 novembre indique que le taux est de 75µg/m3 . Entre 55 à 150µg/m3. Les impacts de la qualité de l’air sur la santé en fonction des taux de concentration des particules fines PM2.5 indiquent que la qualité de l’air est mauvaise pour tout le monde, notamment mercredi dernier. Les impacts étant que tout le monde peut commencer à en subir les effets sur la santé s’il est exposé pendant 24 heures. Les personnes sensibles peuvent ressentir des effets plus graves sur la santé. Une légère baisse a été enregistrée ce jeudi. « J’ai entendu des picotements lorsque j’étais rentré chez-moi. Je commence également à tousser et avoir des maux de gorge », témoigne un habitant d’Ambohijatovo. Même situation pour les habitants au niveau des périphéries où une épaisse fumée a recouvert le ciel hier soir. Prévention Selon le même bulletin, les conditions météorologiques devraient généralement rester favorables à l’accumulation des polluants et l’épisode de pollution en cours pourrait maintenir une qualité de l’air malsaine pour les personnes sensibles à la pollution de l’air. Les médecins recommandent vivement aux personnes sensibles de prendre les précautions nécessaires face à cette pollution. « Les personnes atteintes de BPCO, les asthmatiques ou encore les personnes sensibles comme les enfants, les personnes âgées, les femmes enceintes et les personnes atteintes de problèmes respiratoires et cardiaques devront se protéger de cette pollution », indique un médecin. La pollution de l’air est d’autant plus dangereuse pour la santé. Selon une étude menée en 2016, la pollution de l’air constitue le 22,3% des décès. Tandis que 31% des décès prématurés sont attribuables à la pollution. L’incinération des déchets ou encore des plastiques dans des lieux adéquats sont parmi les facteurs de la pollution de l’air. La pluie pourrait dissiper la pollution dans la capitale et ses environs.
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