Justice - Le PAC évalue sa performance


Une évolution en termes de lutte contre la corruption est observée au sein de la structure dédiée à cette mission. Deux ans après l'installation du Pôle anti-corruption (PAC) d'Antananarivo, les résultats publiés vers la fin du mois de septembre sont palpables quant à l'accélération du traitement des dossiers. La présentation en chiffre du parcours du PAC a permis de savoir que la juridiction a traité six cent quarante neuf dossiers de procédure depuis sa création en 2018 dont deux cent quatre vingt dix huit jugés. Les deux ans de fonctionnement ont suffi aux juges du PAC pour se rapprocher de la performance de la CPEAC depuis 2004. Efforts tangibles Parmi les affaires soumises à l'examen du PAC figurent cinquante quatre cas classés sans suite et cent trente six condamnations. Le bilan n'a toutefois pas dévoilé la qualité des justiciables ou encore mois les secteurs les plus concernés par la corruption. La présentation de la performance s'est uniquement limitée à la comparaison des activités des deux structures. Une accélération de traitement est observée au sein de cette juridiction, selon le rapport rendu en septembre. Le fonctionnement de la cour spécialisée pour lutter contre la corruption a changé la perception de la population. Les condamnations de grands personnages qui s'élèvent à cent trente six durant deux ans, contre cent vingt quatre auprès de la CPEAC, a réveillé l'espoir de tout un chacun d'atteindre la vision de restaurer la bonne gouvernance. Les efforts sont tangibles pour combattre la corruption dans tous les domaines. Ainsi dans la suite du processus, les acteurs de la lutte contre la corruption estiment qu'il faut renforcer le pouvoir du PAC pour que ce ne soit pas seulement les petites gens qui soient condamnées mais aussi des gros poissons. En ce qui concerne la suite de la mission du PAC, les yeux des observateurs sont braqués sur la prochaine session qui débutera le 12 octobre après midi. Les juges de la juridiction anti-corruption statueront sur les dossiers qui leur sont soumis. Quid de la suite des affaires délicates qui ont suscité beaucoup de scandales avant le confinement et durant la période de la crise sanitaire. « Les affaires à juger pendant la session seront communiquées ultérieurement » indique une source auprès du PAC. Jusqu'à présent, l'ordre du jour de cette session n'est pas encore publié. Les personnes qui se présenteront devant la barre ne sont pas encore connues. « Le premier dossier traité le 12 octobre après midi se fera par tirage au sort », poursuit la source sans donner plus de précision sur le sujet.
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