Environnement - Des industries risquent la fermeture


Le ministère de l’Industrie procède à un assainissement du secteur. Il menace la fermeture des unités de production ne respectant pas les règles. Le gouvernement brandit l’arme de la sanction. Le non respect de la législation en vigueur, notamment celle de l’environnement, risquera de coûter cher aux industriels. Ses unités de production risquent la fermeture. « Nous procédons actuellement à l’assainissement du secteur industriel du pays afin d’attirer les investisseurs. Nous avons soulevé des irrégularités de la législation environnementale pour certaines unités de production. Des sociétés opèrent en toute tranquillité sans avoir les documents nécessaires comme le permis environnemental. C’est inacceptable », a déclaré Armand Tazafy, ministre de l’Industrie et du développement du secteur privé hier dans son bureau à Antaninarenina. Mise en demeure Coïncidence ou pur hasard. Ces derniers jours, des informations circulaient à propos d’une éventuelle fermeture des unités de productions de la société AAA. L’exploitant des usines de Tiko, la société de l’ancien président Ravalomanana, n’aurait pas entre ses mains plusieurs documents nécessaires à son exploitation comme le permis environnemental, le certificat de consommabilité ou encore de certificat de mise en marche. Devant cette situation, la société aurait reçu une lettre de mise en demeure. Interrogé, le membre du gouvernement ne confirme pas cette information. « Peut être que vous avez entendu des sociétés menacées de fermeture, c’est une suite logique de cette politique d’assainissement. Elles sont mises en demeure jusqu’à la régularisation de leur situation », laisse entendre Armand Tazafy. Dans un contexte encore très tendu entre le régime en place et l’ancien président, une telle mesure risque encore d’envenimer la situation. À Madagascar, la majorité des entreprises et industries ne sont pas en règle vis-à-vis de la législation environnementale. « 60% d’entre elles ne disposent pas de permis environnemental », a fait savoir Jean Chrysostome Rakotoary, directeur général de l’Office national de l’environnement (ONE), l’organe en charge de la délivrance de ce document. L’absence de ce document ouvre la voie à l’État pour la fermeture d’une usine. « La procédure d’octroi du permis environnemental dépendra du dépôt des dossiers de l’étude d’impact environnemental. La législation laisse à l’ONE un droit de soixante jours pour examiner et évaluer le dossier », explique ce responsable. Lova Rafidiarisoa
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