Aire protégée - Fortes pressions sur le parc Tsimanampetsotse


Le premier site Ramsar, le parc Tsimanampetsotse, est menacé par diverses pressions exercées sur sa faune et sa flore. De nouvelles stratégies de protection s’imposent. Alerte. Le Parc national de Tsimanampetsotse, situé dans la partie sud-ouest de Madagascar, à 85 km à vol d’oiseau au sud de Toliara, sur le plateau calcaire Mahafaly, subit de fortes pressions. Le trafic de tortues, la consommation de tortues, les feux de brousse et les déforestations continuent de plus belle malgré les stratégies de lutte déployées par la direction régionale de l’Environnement et du développement durable (DREDD) et les autorités locales. Le parc s’étend sur une surface de deux cent sept mille hectares, et les suivis et contrôles s’avèrent compliqués. « Il n’y a pas une seule année où des tortues ne sont pas indiquées être sorties du parc de Tsimanampetsotsa. C’est seulement le nombre de reptiles volés et consommés qui change. Les tortues juvéniles sont l’apanage des trafics à l’exportation et les adultes femelles sont très convoitées par la consommation locale, surtout à l’approche des jours de fête comme Noël et la fin d’année ou encore la fête nationale » explique Soary Randrianjafizanaka, Dredd Atsimo Andrefana. « Toutefois, nous continuons la lutte contre tout genre de trafic perpétré à l’intérieur de l’aire protégée. Divers acteurs tels que l’Organe mixte de conception du district et de la région AtsimoAndrefana, Madagascar National Parks (MNP) et les communes environnantes sont impliqués. Ce n’est pas seulement une lutte à mener au niveau communal ou du district. Il faut étendre jusqu’au niveau régional car le trafic est toute une chaîne » enchaîne-t-elle. Enjeux Le week-end dernier, la préfecture de Toliara, le tribunal de première instance d’Ampanihy, MNP et les représentants des communes environnant du parc, Fotadrevo, Lazarivo, Soamanonga et Beahitse se sont réunis à Beahitse pour trouver de meilleures stratégies locales afin d’alléger les pressions que subit le trésor naturel, à cheval entre Efoetse et Androka et de Lazarivo à Fotadrevo. Les informations émanant de sources locales, les mesures de répression à prendre ainsi que les sensibilisations à entreprendre entre autres, ont été discutées. Le parc abrite le lac salé ainsi qu’une forêt épineuse remplie de fascinants baobabs et d’autres espèces botaniques endémiques et médicinales. Le deuxième plus vieux baobab en Afrique s’y trouve. La biodiversité y est très importante car 75 à 90% de sa faune et de sa flore sont endémiques. C’est un site de conservation avec une fonction écologique élevée et ses forêts sèches font partie du patrimoine mondial de l’Unesco. « C’est une zone migratoire d’où la présence des flamants roses, c’est à la fois une zone humide avec des forêts sèches, qui a une fonction de régulateur d’eau et c’est l’endroit naturel de distribution et de concentration des tortues bien que celles-ci soient présentes depuis Morombe jusqu’à Taolagnaro » précise encore le Dredd de la région Atsimo Andrefana.
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