Élection - Lamamra rame pour la présidentielle


Une réplique aux détracteurs du processus électoral. Le diplomate se joint au Premier ministre pour plaider le maintien du calendrier de la présidentielle. A l’unisson. « L’optimisme est de rigueur», conclut Ramtane Lamamra, Haut représentant du président de la Commission de l’Union africaine (C-UA), lors d’un bref échange avec les journalistes, après sa rencontre avec Christian Ntsay, Premier ministre, à Mahazoarivo, hier. L’émissaire du chef de l’Exécutif de l’UA recommande aux acteurs malgaches de s’en tenir au cadre légal. Comme l’a annoncé un communiqué de presse de l’organisation continentale, la semaine dernière, le diplomate algérien a débarqué à Madagascar, hier. Selon cette missive le médiateur de la crise d’avril et mai est de retour pour « évaluer la situation dans le pays et appuyer le processus en cours ». En réponse aux questions des journalistes, hier, le Haut représentant a, d’une manière diplomatique, mis l’accent sur le second objet de sa mission qu’est le soutien au processus électoral. « Dans tous les pays africains, la vie politique est riche en commentaires, en expressions d’attitude et de posture différente, mais fondamentalement, le processus est encadré par la loi. Celle-ci doit être respectée en toute circonstance et nous avons bon espoir qu’en janvier nous célèbrerons l’investiture d’un Président de la République démocratiquement élu par le peuple. L’Union africaine est tout à fait engagée envers la loi et le processus démocratique à Madagascar », déclare Ramtane Lamamra. Sans ambages Sans le dire d’une manière franche, les propos du diplomate algérien tendent vers le maintien du calendrier électoral édicté par un décret gouvernemental. La loi organique sur le régime général des élections prévoit que « les collèges électoraux sont convoqués quatre-vingt-dix jours au moins avant la date du scrutin par décret pris en conseil du gouvernement, après consultation du projet de calendrier électoral présenté par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ». Ces mots du Haut représentant ont, par ailleurs, répondu à une question sur les intentions de certains candidats à la présidentielle de demander un report du calendrier. Un courant au sein de la classe politique ramerait, depuis quelque temps, pour l’ajournement de la course à la magistrature suprême. Seize candidats qualifiés pour le premier tour du scrutin présidentiel cogiteraient sur une convention pour requérir le report du vote. Cette convention devait être signée, hier. Les parties prenantes restent, pourtant, discret sur le sujet. L’ancien président Didier Ratsiraka, candidat inscrit dans la course pour Iavoloha, et faisant partie de ceux qui roulent pour le report du scrutin a éludé le sujet lors de son show télévisé, hier soir. Christian Ntsay, Premier ministre a, lui aussi, répliqué aux contestataires du calendrier électoral. Contrairement à Ramtane Lamamra, le locataire de Mahazoarivo a été cash. Le Premier ministre indique qu’étant dans un Etat démocratique, tout le monde, notamment, les candidats, ont le droit de faire part de ses opinions. « La position du gouvernement est claire. Le premier tour de la présidentielle se tiendra le 7 novembre et le 19 décembre pour le deuxième tour. Le gouvernent s’en tient à ce calendrier publié de manière officielle et suivant la Constitution, ainsi que, la décision de la Haute cour constitutionnelle (HCC) », affirme Christian Ntsay.  
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