Sécurisations sommets - Militaires et policiers restent consignés


Tenus en haleine. Selon certaines indiscrétions, les camps, casernes et postes militaires, ainsi que, policières sont toujours consignés. Aucune autorisation de congé n'est, pas non plus, délivrée. Des informations confirmées par le général Béni Xavier Rasolofonirina, ministre de la Défense nationale. Questionné sur le sujet, hier, en marge d'une cérémonie d'ouverture d'un atelier de planification stratégique et opérationnel de la Réforme du secteur sécurité (RSS), à Iavoloha, le ministre de la Défense a indiqué qu'une telle mesure est du ressort, notamment, du chef d'État major général de l'armée qui dispose des troupes selon son appréciation. « Il s'agit de tenir en haleine les éléments. Cela facilite aussi leur déploiement lorsque cela s'avère nécessaire ». Au général Rasolofo­nirina d'ajouter « Rester dans les camps n'est pas toujours synonyme de situation à risque. Cela permet également d'intensifier l'entrainement et le renforcement de capacité des troupes ». Cette mesure, selon ses explications, cadre avec les préparatifs inhérents à la sécurisation du sommet du Marché commun de l'Afrique oriental et austral (Comesa) et celui de la francophonie. Armée, gendarmerie et forces de police sont alors concernées par cette consignation à camp. Une disposition qui ne date cependant pas d'hier. Elle a déjà été mise en vigueur depuis les jours précédents la session de l'Assemblée parlementaire de la francophonie (APF), qui s'est tenu à Anta­nanarivo, au début du mois de juillet dernier. Conjoncture « Effectivement, à l'instar de ce qui passe chez nous au sein de la police, la consignation des troupes décidées avant l'APF est maintenue jusqu'à maintenant », déclare une source au sein de la police nationale. À l'instar des arguments avancés par le ministre de la Défense nationale, la source policière soutient également que la consignation « permet de tenir les éléments en alerte et de les avoir plus facilement à portée de main s'il faut rapidement se déployer sur terrain ». Les éléments de la police nationale seraient déjà en action en épaulant la Com­mune urbaine d'Antana­narivo (CUA) dans l'assainissement de la capitale. Depuis les jours qui ont précédé la session de l'Assemblée parlementaire de la francophonie, voir des militaires, des gendarmes, ou encore des policiers armés et patrouillant à pied dans les quartiers chauds et commerciaux de la capitale est en passe de devenir une habitude. Dans son explication d'hier, par ailleurs, le général Rasolofonirina a fait un rapprochement de la mesure de consignation avec la conjoncture sociopolitique du moment. « Garder les éléments dans les camps et les casernes permet d'éviter les rumeurs et suspicions quant à l'implication de militaires dans des réunions politiques séditieuses ou autre chose », soutient le ministre de la Défense nationale. G.F.R.
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