Coopération militaire - « Cutlass Express 2021 » est en cours


Les forces maritimes d'Afrique de l'Est, des pays de l'océan Indien occidental, d'Europe et d'Amérique du Nord ont commencé l'exercice maritime multinational « Cutlass Express 2021 ». La cérémonie de lancement s’est déroulée à l'Académie maritime de Bandari à Mombasa, au Kenya, le 26 juillet dernier. Madagascar est partie prenante dans cet exercice dont le parrainage est assuré par le Commandement américain pour l'Afrique (Africom). Les dirigeants du Commandement des États-Unis pour l'Afrique, dont le général de l'armée américaine Stephen Townsend, et le sergent major du Corps des Marines des États-Unis Richard Thresher, ont effectué le voyage pour assister notamment à l’ouverture de l'exercice «Cutlass Express 2021» (CE21) à l’Académie maritime de Bandari à Mombasa, au Kenya. « La mission du Commandement américain pour l'Afrique est centrée sur les partenaires », a déclaré Townsend. « En Afrique de l'Est, nous travaillons (…) pour combattre al-Shabaab, maintenir la sensibilisation dans l'ouest de l'océan Indien et assurer la sécurité régionale.» «Cutlass Express 2021» est un exercice initié par le Commandement américain pour l'Afrique et dirigé par les Forces Navales des États-Unis Europe-Afrique, sixième flotte des États-Unis. Il a pour mission première d’évaluer et d’améliorer « la capacité combinée d'application de la loi maritime, favorise la sécurité nationale et régionale en Afrique de l'Est et augmente l'interopérabilité entre les États-Unis, les nations africaines et partenaires internationaux ». Selon l’armée américaine, des exercices comme Cutlass Express rassemblent des partenaires partageant les mêmes idées, suscitent des discussions et une collaboration et aident à générer des solutions proposées par les Africains. Et permettent de mieux contrer les acteurs malveillants tout en améliorant la sécurité et la prospérité sur le continent. L'océan Indien occidental a été en proie à de nombreux défis maritimes pendant une période prolongée en raison de sa vaste zone maritime « poreuse ». Grâce à la coopération, au partage d'informations et à la formation combinée entre la coopération bilatérale et multilatérale locale, il y a eu une amélioration considérable de la sécurité maritime. L'exercice de cette année s'appuie sur « l'amendement de Djeddah » récemment adopté, dont 14 pays sont signataires, comme cadre pour l'exercice des pratiques de partage d'informations et l'application de « l'état de droit maritime ». Les pays participants testeront leur capacité à lutter efficacement contre le trafic illicite, la piraterie, la pêche illégale, ainsi que les situations de recherche et de sauvetage. Partenariat renforcé L'exercice a débuté par des séances d'entraînement au port suivies de « scénarios en mer » et se terminera par des sessions de formation sur le pilotage de missions. Précision a été donnée que l’expérience opérationnelle acquise lors de Cutlass Express contribue à la capacité des pays participants à réprimer et à contrer les activités illégales, notamment la piraterie, le trafic d'armes, le trafic d'êtres humains, le trafic de drogue et le commerce illégal d'espèces sauvages.Les pays participants comprennent les Comores, Djibouti, la Géorgie, l'Inde, le Kenya, Madagascar, Maurice, le Mozambique, le Rwanda, les Seychelles, la Somalie, le Soudan, la Tanzanie, le Royaume-Uni et les États-Unis. « Les États-Unis sont attachés à la sécurité de Madagascar et de la région de l'océan Indien occidental. Par l'intermédiaire du Département de la défense des États-Unis (DoD) et du Bureau de la sécurité diplomatique du département d'État américain, nous nous concentrons sur le développement des capacités des partenaires de sécurité nationale et de répression, le renforcement des institutions de défense en soutien aux règles civiles et en rassemblant divers acteurs. Relever des défis partagés comme le trafic illicite et les catastrophes naturelles », a indiqué l’ambassade des États-Unis à Madagascar dans le cadre du lancement de l’édition 2021 du Cutlass Express. À noter par ailleurs que, selon un média français bien introduit dans les cercles militaires et auprès des chancelleries étrangères, les États-Unis travaillent à renforcer davantage la coopération avec Madagascar dans le domaine de la sécurité maritime. C’est dans ce cadre que le Département d'État américain, à travers le Global Defense Reform Program (GDRP), a fait appel au prestataire de sécurité Culmen International pour missionner Jack Douglas Poole au titre de conseiller à la sécurité maritime pour le ministère de la défense malgache. Cet expert a pour tâche de contribuer à la redéfinition de la stratégie de la marine malgache et d'améliorer sa gouvernance. L'objectif annoncé est de renforcer l'efficacité des institutions notamment dans la lutte contre la pêche illégale et les trafics de contrebande. On sait par ailleurs que Washington compte doter Madagascar d'un système d'identification automatique des navires (AIS) pour mieux surveiller sa zone économique exclusive (ZEE).
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