Réinsertion sociale : Des enfants vulnérables accèdent à l’université


Le centre « Villagio Afaka » sis à Toliara a réussi sa mission. Des enfants en situation difficile sont re-scolarisés et fréquentent l’Université. La précarité surpassée. C’est ce que l’on peut constater au centre « Villagio Afaka ». Un centre de jour, ayant pour mission de prendre en charge des enfants issus de familles en situation très difficile dans la ville de Toliara. Quelque deux cent -vingt-neuf enfants, âgés de quatre à dix-huit ans, y sont nourris matin, midi et soir et sont scolarisés dans un endroit convenable. En plus de leur scolarité et de la pédagogie moderne inculquée depuis la classe 12ème jusqu’aux Terminales, la partie éducation civique occupe une grande partie dans les activités journalières. « L’exercice commence quand ces enfants rentrent chez eux, le soir, où ils sont exposés à diverses formes de risque et de pression. De la violence, du manque d’affection ou des formes de délinquance. La réinsertion consiste à leur faire prendre goût à la vie en leur faisant comprendre ce qu’ils doivent faire ainsi que leurs responsabilités au sein de leurs familles. Les appuyer pour une bonne citoyenneté», explique Dera Mampionona Razafim-bolatiana, principal coordonnateur du projet de réinsertion « Villagio Afaka». La stratégie va jusqu’à l’apprentissage sur ce que les adolescentes doivent faire pour ne pas tomber enceintes. « Les critères de vulnérabilité ne concernent pas seulement la situation financière des parents. Nos enquêteurs observent de près le contexte dans lequel vivent ces enfants », ajoute-t-il en réponse aux critères de sélection des enfants à prendre en charge. Extra Depuis trois ans, vingt-huit de ces enfants « anciennement » vulnérables sont déjà à l’Université. Ils fréquentent celles de Fianarantsoa, de Toliara, d’Antananarivo et même une Université marocaine. Les sortants sont actuellement sages-femmes, infirmiers, marins et opérateurs dans le tourisme. « Le travail effectué dans ce centre est particulièrement remarquable. La participation de chacun, élève comme responsables et partenaires, est réellement palpable. La réinsertion sociale est un travail de longue haleine et les résultats ne sont toujours pas perceptibles à première vue. La persévérance est le cheval de bataille des associations et ONG italiens », constate Marco Sassi, coordonnateur de la plateforme des Volontaires Italiens à Madagascar (VIM) de passage à Toliara. Villagio Afaka est appuyé par une association italienne Mondobimbi Toscana Onlus. La plateforme VIM regroupe quelques quatre-vingt-six associations italiennes œuvrant dans le pays. Des partenaires, comme l’Unicef appuient pour le volet parascolaire. Des formations en couture, en cuisine, en jardin scolaire, en pâtisserie, en musique se déroulent depuis un an. La mise en place d’École des parents sera la prochaine étape du Villagio Afaka. Le projet entend s’autofinancer dans un avenir proche.
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