La pêche, la collecte, le transport et la commercialisation locale ou à l’exportation des crabes de mangrove sont immobilisées. Toute la filière est à restructurer. Après les crevettes, les crabes passent au peigne fin. Si la production de crabes a nettement dépassé celle des crevettes, des holothuries ou des poulpes. Actuellement, la tendance est renversée. La chute de la production de ces deux dernières années a amené le ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche (MAEP) à suspendre toutes les activités relatives à la pêche aux crabes. L’arrêté n° 14274/2019 portant suspension temporaire de toutes activités sur l'exploitation des crabes de mangroves « Scylla serrata » sur tout le territoire est sorti. En 2016, la filière visait quelques 7500 tonnes, mais il n’y eut que 6018 tonnes de captures totales en 2017 rapportant quelques six millions d’euros. 3008 tonnes étaient alors destinées à l’exportation et 1964 tonnes pour la consommation locale. « Depuis deux ans, l’exploitation de crabes n’a pas connu de fermeture temporaire. La chute de production est ainsi assez importante. L’inexistence de la fermeture de pêche à ces crustacés a quelque peu coulé la filière. Nombreux pêcheurs et collecteurs n’ont pas respecté la taille minimale de 11cm. Les crabes de mangrove nagent ainsi dans la problématique », explique Etienne Bemanaja, directeur général de la Pêche et aquaculture. Transparence La pêche aux crabes est fermée jusqu’au 1er novembre 2019. Des consultations auprès des opérateurs, pêcheurs et collecteurs se déroulent à Mahajanga depuis hier. Ces derniers se présentent comme étant favorables à cette décision de fermeture. Cet arrêté fait suite aux recommandations des ateliers organisés l’année dernière, axés sur les aspects économiques des crabes, de l’état des mangroves et des règlementations à respecter. « Les crabes vivants sont vendus trois fois plus cher que les crabes congelés », a souligné le réseau Mihari. D’autres paramètres tels les taux de pertes après captures qui atteignent encore 20% de la capture totale, la baisse de rendement des pêcheurs malgré la forte demande étrangère et les autres pressions sur les ressources ont déjà été étudiés. « Des recommandations comme la modification de la quantité d’exportation de crabes maximales autorisée en cohérence avec le quota de production ou encore le renforcement de la communication des textes règlementaires ont également été émises», rappelle le réseau Mihari. Le MAEP entend incessamment organiser un autre grand atelier afin de revoir toute la filière et toute sa chaîne de production. « De nouvelles stratégies seront déployées à l’issue de cette rencontre nationale entre opérateurs, collecteurs, transporteurs, exportateurs et commerçants. Les zones potentielles seront re-déterminées. Un autre point important est celui de la mise en place de la transparence dans cette activité » ajoute le directeur général de la Pêche et aquaculture.
La pêche, la collecte, le transport et la commercialisation locale ou à l’exportation des crabes de mangrove sont immobilisées. Toute la filière est à restructurer. Après les crevettes, les crabes passent au peigne fin. Si la production de crabes a nettement dépassé celle des crevettes, des holothuries ou des poulpes. Actuellement, la tendance est renversée. La chute de la production de ces deux dernières années a amené le ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche (MAEP) à suspendre toutes les activités relatives à la pêche aux crabes. L’arrêté n° 14274/2019 portant suspension temporaire de toutes activités sur l'exploitation des crabes de mangroves « Scylla serrata » sur tout le territoire est sorti. En 2016, la filière visait quelques 7500 tonnes, mais il n’y eut que 6018 tonnes de captures totales en 2017 rapportant quelques six millions d’euros. 3008 tonnes étaient alors destinées à l’exportation et 1964 tonnes pour la consommation locale. « Depuis deux ans, l’exploitation de crabes n’a pas connu de fermeture temporaire. La chute de production est ainsi assez importante. L’inexistence de la fermeture de pêche à ces crustacés a quelque peu coulé la filière. Nombreux pêcheurs et collecteurs n’ont pas respecté la taille minimale de 11cm. Les crabes de mangrove nagent ainsi dans la problématique », explique Etienne Bemanaja, directeur général de la Pêche et aquaculture. Transparence La pêche aux crabes est fermée jusqu’au 1er novembre 2019. Des consultations auprès des opérateurs, pêcheurs et collecteurs se déroulent à Mahajanga depuis hier. Ces derniers se présentent comme étant favorables à cette décision de fermeture. Cet arrêté fait suite aux recommandations des ateliers organisés l’année dernière, axés sur les aspects économiques des crabes, de l’état des mangroves et des règlementations à respecter. « Les crabes vivants sont vendus trois fois plus cher que les crabes congelés », a souligné le réseau Mihari. D’autres paramètres tels les taux de pertes après captures qui atteignent encore 20% de la capture totale, la baisse de rendement des pêcheurs malgré la forte demande étrangère et les autres pressions sur les ressources ont déjà été étudiés. « Des recommandations comme la modification de la quantité d’exportation de crabes maximales autorisée en cohérence avec le quota de production ou encore le renforcement de la communication des textes règlementaires ont également été émises», rappelle le réseau Mihari. Le MAEP entend incessamment organiser un autre grand atelier afin de revoir toute la filière et toute sa chaîne de production. « De nouvelles stratégies seront déployées à l’issue de cette rencontre nationale entre opérateurs, collecteurs, transporteurs, exportateurs et commerçants. Les zones potentielles seront re-déterminées. Un autre point important est celui de la mise en place de la transparence dans cette activité » ajoute le directeur général de la Pêche et aquaculture.