Santé publique - La surveillance du variant Delta renforcée


Le variant Delta alimente une nouvelle vague de l’épidémie de coronavirus, en Afrique et en Europe. Madagascar renforce ses surveillances. Le ministère de la Santé publique est sur ses gardes face à la propagation du variant Delta de la Covid-19 dans le monde. Le professeur Hani­trala Jean Louis Rakotovao, ministre de la Santé publique a déclaré, hier, que son département surveille de près l’évolution de cette souche qui se transmet, facilement. « Des stratégies sont déjà mises en place. C’est vrai que les chiffres sur les nouveaux cas sont en baisse. Mais nous devons toujours nous tenir prêts », lance-t-il dans son discours, lors de la levée du drapeau à Ambohidahy. Le renforcement de la surveillance au niveau des frontières fait partie des mesures prises par le ministère de la Santé publique. « Tous les accès à Madagascar sont surveillés de près, que ce soit à Mahajanga, à Toamasina ou à Antananarivo. Toutes personnes qui franchissent nos frontières sont soumises à un test PCR. Au cas où il y a des cas positifs, nous procédons au séquençage pour détecter le variant », souligne une source auprès de ce ministère. Cette source affirme que, pour le moment, Madagascar n’a aucun cas suspect de porteur du variant Delta. Il n’y aurait, par ailleurs, aucune indication pour des séquençages. Si la souche Delta n’est pas encore présente à Mada­gascar, elle circule dans cent pays, dont seize en Afrique, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ce variant n’est plus loin de Madagascar. Près de trente cas ont été signalés à La Réunion. Maurice a enregistré trois cas du variant Delta, et ce variant circule déjà aux Seychelles. Plus contagieuse L’OMS lance l’alerte. Le variant Delta peut être à l’origine d’une nouvelle vague de l’épidémie. Une vague qui risque d’être plus contagieuse, si on se réfère au cas de l’Inde, l’origine de cette souche. «La vitesse de contamination et l'ampleur de la troisième vague qui touche l'Afrique ne ressemblent en rien à ce que nous avons connu jusqu'à présent. La propagation galopante de variants plus contagieux modifie considérablement la nature de la menace qui pèse sur l'Afrique», a déclaré le Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique, par rapport à l'évolution de l'épidémie dans quelques pays d'Afrique. «Il faut donc que nous agissions, dès à présent, pour renforcer les mesures de prévention et éviter qu'une situation d'urgence ne se transforme en tragédie», a-t-elle ajouté. Madagascar étudie, actuellement, la réouverture de ses frontières. Le ciel de Madagascar a été fermé, depuis le mois de mars, suite à l’arrivée du variant sud africain sur le territoire. Avec un variant plus dangereux qui se propage dans les îles voisines, en Afrique et en Europe, Madagascar se laissera-t-il tenter de rouvrir ses frontières? L’épidémie fait de la résistance La région d’Analamanga est à nouveau l’épicentre de l’épidémie de coronavirus. La grande majorité des nouveaux cas enregistrés le 4 juillet, se trouvent dans le Grand Tanà. Seize se trouvent à Analamanga, dont huit à Tanà-ville, cinq à Atsimondrano, deux à Ambohidratrimo et un à Avaradrano. Alors que le virus était en train de disparaître d’Analamanga, avec zéro nouveaux cas rapportés, il y a quelques jours. Le non-respect des gestes barrières favorise la propagation du virus. Deux ont succombé, à cette maladie, le 4 juillet, portant à neuf cent vingt-sept les victimes de la maladie entre mars 2020 et juillet 2021. Cinquante sept cas graves sont enregistrés.
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