Émeutes à Port Bergé - Trente-deux vandales transférés manu-militari


La prison et la caserne de la gendarmerie ont été assaillies, deux bureaux administratifs incendiés et une maison pillée. Trente-deux suspects ont été transférés à Mahajanga sous forte escorte. Frêle accalmie à Port Bergé. L’ordre public semble avoir retrouvé ses droits après que des émeutes aient embrasé la ville. Arrêtés par les forces de gendarmerie après avoir perpétré des actes de vandalisme, trente-deux personnes ont été transférées à Mahajanga sous forte escorte pour les auditions, ainsi que le passage au Parquet. Une première vague a quitté Port Bergé vendredi à bord de véhicules de la gendarmerie, sécurisés par des éléments armés. Mardi, quatre autres suspects arrêtés pendant le week-end y ont également été envoyés avec le même dispositif de sécurité. Les arrestations se sont déroulées sans anicroche. La plupart des suspects se sont fait cueillir la nuit, au moment où ils s’y attendaient le moins. D’autres individus incriminés dans cette affaire ont pour leur part réussi à s’évanouir dans la nature. Des mineurs figurent parmi les présumés agitateurs arrêtés, puis conduits à Mahajanga, de source auprès de la gendarmerie nationale à Port Bergé. Leur nombre n’a pas été communiqué. Soulèvement Un quiproquo autour de la protection d’une réserve naturelle a ouvert la boîte de Pandore il y une douzaine de jours, et de violents actes de vandalisme s’ensuivaient encore. Poursuivies en justice par l’association « Fikambanana Bongolava Maitso » (FBM), qui s’est constituée partie civile, cinq personnes ont été arrêtées et mises en détention préventive pour coupe illicite dans l’aire protégée en question. Une vive tension s’est emparée des riverains lorsque les nouvelles autour de l’arrestation a fait le tour des environs. Réclamant leur libération immédiate, des individus se chiffrant par centaine ont assailli la caserne de la gendarmerie pour mettre à mal un portail, attaquer la prison, incendier le siège de l’Environ- nement Forêt, et la résidence du district avant de piller et mettre à sac l’habitation du président de la FBM. Près d’une semaine plus tard, une vague d’arrestation s’ensuivait et la mesure a été prise de transférer les suspects à Mahajanga afin d’éviter une possible reprise de la violence.
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