Fraudes électorales - Vague de plaintes en vue


Les contestataires des élections législatives affluent dans la capitale pour occuper le terrain médiatique. Le TIM figure parmi les plus actifs. La pression monte à l’approche du 15 juin, date limite du dépôt des plaintes et recours sur les dernières élections législatives. Après avoir occupé le terrain dans leur circonscription respective, les contestataires sont « montés » dans la capitale pour occuper le terrain médiatique. Evidemment, les candidats Tiako i Madagasikara (TIM) se montrent les plus actifs au front des contestations mais des indépendants sont également engagés dans la bataille. Réunis dans leur quartier général à Bel Air hier, les candidats TIM se montrent confiants et affirment « être en possession de preuves concrètes sur l’existence de fraudes massives » lors du scrutin du 27 mai. «Ces preuves vous seront communiquées en temps voulu mais vous comprendrez que pour des raisons stratégiques, nous préférons les garder pour les plaintes. Le TIM a déjà déclaré que cette fois-ci, il ne se laissera plus faire et nous avons déjà appris les leçons des présidentielles », déclare un des candidats dans un des arrondissements de la capitale. Bataille juridique Cette formation politique fondée par l’ancien président Marc Ravalomanana semble ainsi jeter toutes ses forces dans la bataille juridique. Plusieurs délégations venues des régions sont ainsi arrivées dans la capitale pour assister leurs collègues d’Antananarivo. À la différence des autres contestataires, des candidats donnés vainqueurs par les tendances publiées par la Com­mission électorale nationale indépendante (CENI) sont également engagés sur le front de la contestation. «La solidarité est importante pour nous mais c’est aussi et surtout pour montrer qu’il ne s’agit pas d’un simple orgueil du perdant mais d’une lutte commune pour dénoncer et pour contrer l’impunité des fraudeurs et pour sauver le pays», souligne Alain, candidat donné largement vainqueur dans le district d’Anta­nanarivo Atsimondrano. Mais l’autre sujet de discorde qui risque de coûter cher au clan Rajoelina est la plainte lancée à l’encontre des tournées nationales que le chef de l’État a réalisées en parallèle à la campagne électorale. Des candidats de la plateforme IRD ont été vus à ses côtés durant les meetings organisés en marge de ces tournées. Au moins deux articles de la Constitution stipule l’illégalité de l’implication du chef de l’État dans les affaires électorales ainsi que son soutien directe ou indirecte à des candidats. Outre la disqualification ou l’annulation pure et simple de voix, le président risque jusqu’à déchéance si la HCC juge fondée les accusations.
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