Finances - La banque digitale fait son entrée


La transformation numérique pénètre dans le domaine de la microfinance. Un nouveau système de crédit en ligne est proposé aux entrepreneurs. Révolution financière numérique. C’est l’objectif que se sont fixés les concepteurs du système de crédit pour les entreprises « KRED ». Une innovation de la BNI Madagascar qui a été présentée avant-hier à Analakely. Concrètement, ce nouveau système ambitionne de performer le concept de banque digitale sur le volet emprunt pour entreprises de toute envergure. « Notre objectif dans la conception de KRED était de permettre la réalisation de la totalité des opérations bancaires des entreprises sans passer par les procédures classiques nécessitant une tonne de paperasserie et plusieurs jours d’attente pour la validation des dossiers de demande de crédit », explique Henri Rabarijohn président du conseil d’administration de la banque. À travers ce nouveau produit, cette institution initie ainsi la conception d’outils dématérialisés ou de fonctionnalités qui assurent la programmation et l’automatisation du travail bancaire à tous les niveaux. « De la collecte de la demande à la prise de décision finale, l’équipe commerciale de KRED vient directement à la rencontre de chaque client pour lui proposer les solutions financières les plus adéquates avec une promesse de réponse rapide. Notre concept de “banque digitale” a été pensé afin de permettre aux chefs d’entreprises d’entrer en contact, de recevoir son crédit et de le rembourser depuis son téléphone portable 7j/7j et 24h/24h », détaille Dolly Rakotosami­zanany, Customer Services Manager de KRED. Présentement, un peu moins de cent quatre-vingt mille entreprises formelles sont recensées au niveau de la direction générale des impôts contre une estimation de deux millions œuvrant dans le secteur informel qui emploie pourtant plus de trois millions de salariés. Inclusion De nombreux chefs d’entreprises dans l’informel, majoritairement pour les PME, hésitent à recourir aux procédures crédits bancaires. Les raisons s’expliquent principalement par la lourdeur des intérêts et la lenteur des procédures. « Ce système numérique permettra d’encourager ces millions d’informels à se régulariser vu la simplicité qu’il propose », soutient Richard Randria­mandrato, ministre de l'Économie et des finances. Par ailleurs, ce nouveau système cadre aussi avec le programme Fihariana de l’État à travers le principe de promotion de l’entrepreneuriat en proposant un taux d’interêt à moins de 4% par rapport à ceux appliqués sur les offres de crédits classiques.  
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