Transport en commun - Grève avortée des taxis-be


Les coopératives n’ont pas dissuadé les chauffeurs et receveurs voulant travailler. Des bus ont desservi leurs axes respectifs, hier. Tous les moyens de se déplacer dans le centre-ville ont été adopté par les usagers, hier. Contrairement à la déclaration des unions des coopératives de transports urbains et suburbains, les bus n’ont pas complètement décidé de cesser leurs activités. Des véhicules de certaines coopératives ont roulé. « Sur une trentaine de véhicules, quatre taxis-be ont décidé de desservir l’axe d’Alasora. La vérité est que les transporteurs enregistrent des pertes ne serait-ce que par rapport au nombre des passagers dans un bus. Mais le temps de travail crée également une perte pour les taxis-be. Le président des coopératives nous laisse libre en tout cas. Les usagers n’ont pas fait trop de remarque. D’ailleurs, ils sont peu », affirme Vonona Olivier, responsable de coopérative KOMI à Ambo­hi­jatovo. Avec ou sans bus, les tananariviens se sont débrouillés à leur manière pour aller travailler le matin. Des lignes de bus ont complètement déserté. « J’ai été contraint d’aller à pie  d’Ampasika jusqu’à Ambohi­jatovo », affirme une vendeuse de friandises à Ambohijatovo. Certains ont dû prendre les taxis-moto sachant que le trajet était plus long comme celui de Mahitsy. Il était impossible de traverser les rues à pied. Des écoles privées ont décidé de fermer leurs portes, hier, comme le cas de Ny Sekolin­tsika à Analamahitsy faute de transport en commun. Libre choix Le chemin du retour était plus difficile pour les usagers. Quand l’heure de pointe sonnait, peu de taxi-be circulaient. Bon nombre de personnes attendaient sur les arrêts bus pendant une heure ou plus. La plupart ignore ce qui se passe. « J’ai attendu presque une heure mais jusqu’ici aucun bus n’est passé. Je me demande pourquoi ils font la grève », se plaint Lova, attendant son bus à Antanimena. Certains passagers ont haussé le ton face à la situation. « En fait, ceux qui travaillent ont des difficultés mais ces transporteurs comptent gagner plus, ils ne pensent à qu’à leur intérêt. S’ils ne veulent pas travailler tant pis. Nous pouvons chercher d’autres moyens s’ils ne veulent plus travailler», marmonne un quinquagénaire en montant dans un bus 139. Les taxi-be ont eu le choix, hier, de continuer leur service ou non. Le général Jeannot Reribake, directeur général de l’Agence de transports terrestres a mentionné lundi soir sur une chaîne privée que des taxis-be veulent travailler et qu’ils sont libres de leur choix. « Le président de la coopérative est arrivé très tôt ici le matin. Il nous a dit que les chauffeurs sont libres de travailler ou pas. D’après la liste des véhicules entre mes mains, ceux qui ont travaillé sont beaucoup plus nombreux que ceux qui ont décidé d’arrêter », explique un contrôleur de bus Tanà-Ivato et Tanà Ambohidratrimo. Pour alléger les dépenses des taxis-be, tous les moyens ont été avancés pour les appuyer comme la gratuité de l’octroi de licence pendant quinze jours, la gratuité de la visite technique, la désinfection et la distribution de gel hydro alcoolique selon le directeur de l’ATT. La compensation de 2017 sera également payée prochainement. Les présidents des coopératives ont rencontré le Président de la République, hier soir.
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