De l’insouciance à l’angoisse


Prévisible. le temps additionnel de quinze jours pour le confinement partiel suit une certaine logique. Car depuis les premiers cas importés annoncés par le président de la république Andry Rajoelina, le nombre des cas contacts n’a cessé d’augmenter. sans suivre une courbe exponentielle comme ce fut le cas en Italie, Espagne, France et les Etats-Unis, l’inquiétude demeure à chaque intervention du professeur Vololontiana Marie Danielle, depuis le siège du Centre de commandement opérationnel covid-19 à ivato, diffusée en direct par les radios et télévisions ayant une existence légale, au regard des textes en vigueur. elle égrène des statistiques qui ont plutôt tendance à démontrer une maîtrise relative de la situation pouvant évoluer à tout moment. Ce qui irrite des journalistes occidentaux qui s’attendaient à une hécatombe, étant donné les moyens limités dont dispose le système sanitaire malgache. ils n’accordent le moindre crédit à ces bilans journaliers du professeur Vololontiana Marie Danielle. Ceux-là même qui ont raillé les Barea de Madagascar avant la CAN de l’an passé en Egypte. ils ont fini par avoir du respect envers les protégés de Nicolas Dupuis. En tout cas, la pandémie du coronavirus a changé de façon radicale le style de vie des Malgaches. Faire ses emplettes dans la matinée, adopter les gestes barrières, rester à la maison autant se faire que peut, limiter les déplacements en voiture… Même si des récalcitrants, habitués à l’anarchie et au laisser-aller, ont passé outre ces dispositions contraignantes imposées par l’état d’urgence sanitaire. les ruelles qui serpentent les quartiers sont plus animés que jamais. Des bars clandestins offrent un dérivatif de choix aux descendants de bacchus, des oisifs de longue durée pour la plupart, pour qui la journée s’apparente à une éternité. Des foyers de propagation par excellence.
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