COOPÉRATION INTERNATIONALE - Madagascar veut sortir de la liste des pays moins avancés


La délégation malgache présente à la cinquième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés (LDC5) à Doha multiplie les rencontres avec les différents partenaires du secteur public, du secteur privé ainsi que de la société civile. Madagascar vise sa sortie de la liste et cible des sources de financements verts pour atténuer les effets du changement climatique que les économies moins avancées subissent de plein fouet en raison des activités dans le Nord. Madagascar adressera un appel pour soutenir le développement durable, la sécurité alimentaire ainsi que l'énergie pour tous afin de l'aider à soutenir ses projets économiques qui sont souvent mis à mal à cause des chocs climatiques cycliques et des situations géopolitiques, indique un compte rendu du ministère de l’Économie et des Finances. En quête de financements et de partenariats pour le développement du pays à travers plusieurs domaines, la délégation malgache sur place dirigée par la ministre de l’Économie et des finances Rindra Hasimbelo Raba­rinirinarison remplit son agenda pour discuter avec les potentiels bailleurs. Hier, elle a été reçue par les représentants du fonds de l'OPEP pour le Développement international (OFID). Cette réu­nion a été l'occasion de raffermir la coopération entre les deux parties en vue d'organiser la venue à Madagas­car d’une délégation de l’OFID pour la signature d'une convention de partenariat sur un projet de financement de préservation de l'environnement. Nouvelles promesses de soutien Dans la même foulée, la ministre a rencontré Andrew M. Herscowitz, Directeur de développement de l’US International Development Finance Corporation (IDFC). Au centre de la discussion, la collaboration de l’IDFC avec le secteur privé malgache notamment en matières d’investissements productifs et d'investissements dans les projets en rapport à la protection de l'environnement et des solutions financières permettant une transition de l’économie. En effet, le volume des financements privés pour l'action climatique dans les pays moins avancés (PMA) a augmenté ces dernières années mais ne représente que 7% de tous les financements privés mobilisés à l’échelle mondiale. Sur l’ensemble des fonds privés dans les PMA, seuls 37% ont ciblé l'action climatique, soit près de 1,6 milliard de dollars en moyenne, ce qui est loin d'être suffisant pour les grands besoins des populations de ces pays. Les PMA regroupent 46 économies et représentent quelque 14 % de la population mondiale, comptent parmi les plus pauvres et les plus vulnérables de la planète. Pendant les cinq jours de la Conférence LDC5 à Doha, les dirigeants mondiaux se réuniront avec le secteur privé, la société civile, les parlementaires et les jeunes pour promouvoir de nouvelles idées, susciter de nouvelles promesses de soutien.
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