Journée de la femme - Plus d’engagements efficaces attendus


Toliara abritera la célébration nationale de la journée de la femme. Plus d’implications, de part et d’autre, à espérer au-delà des évènements festifs.

Pression sociale. Les femmes sont sur le devant de la scène de contrainte au quotidien. Toliara n’échappe pas à des cas malheureux. Il a été constaté, hier entre autres que des femmes, parents, faute, de choix et d’alternatives économiques, envoient leurs filles à la prostitution. Véronique, 19 ans fille-mère dans le fokontany de Mangily, commune de Belalanda, raconte que sa mère n’était pas contre le fait qu’elle sorte la nuit pour gagner un peu d’argent. Une autre adolescente, de 14 ans a souvent manqué l’école car elle a été envoyée par ses parents chercher du bois de chauffe dans la forêt d’Ambolomailaka, pour ensuite les revendre. Lydia, handicapée de naissance a trouvé refuge dans l’artisanat, et affirme que cela n’a pas toujours été facile. De nombreuses mères de famille se sentent désarmées face aux conséquences néfastes de la vie citadine dans la ville de Toliara avec des abandons scolaires, l’alcool et la drogue. Des milliers de femmes n’ont pas la chance de Véronique qui travaille aujourd’hui au sein d’un centre d’activités de l’ONG Bel Avenir. Lydia continue sa lutte en partageant ses expériences à des enfants vulnérables de l’Association Vilaggio Afaka sise à Toliara. En filigrane « Plus d’engagement de l’État est vivement attendu. Ce ne sont encore que quelques cas. Rien que dans le fokontany de Mangily, nombreuses femmes et enfants sont victimes de violences et de maltraitance. La pauvreté reste un souci majeur mais d’autres renforcements d’actions pourraient résoudre bien de problèmes », explique Luis José de l’ONG Bel Avenir, œuvrant en faveur des enfants et des femmes défavorisés. Toliara accueillera plus de six mille invités à la célébration nationale qui verra la présence de la première Dame, Mialy Rajoelina. Une caravane a parcouru la RN 7 afin de sensibiliser les femmes à lutter contre les violences basées sur le genre. « L’UNFPA et l’association Fitia se sont engagés dans un partenariat avec le gouvernement pour faire la différence dans l’implication de tous à un meilleur respect de droits de la femme », explique Serge Bounda, représentant de l’UNFPA. Une clinique mobile médicalisée a participé à la caravane. Le thème du 8 mars de cette année « Tananan’ampela miavotse », ou les mains des femmes qui veulent réussir, en traduction libre, sera marqué par un salon de vente-exposition à partir de ce jour. Le centre Vonjy, un projet concocté et financé par l’Unicef, ouvrira ses portes, ce jour. Après Antananarivo, Toamasina, Mahajanga , Nosy be et bientôt Taolagnaro, le centre Vonjy de Toliara comportera un service de prise en charge intégrée des enfants victimes de violence. Autant d’évènements dans la cité du soleil pour marquer le rôle important ainsi que le défi quotidien de femmes. Que faut-il attendre après les séries de discours de ce 8 mars au Jardin de la mer de Toliara ?
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