Liens entre ministres et les législatives ou trois remaniements en six mois ?


Le président Andry Rajoelina annonce un contrat de six à un an avec le gouvernement qu’il a nommé en janvier. Or le 27 mai se tiendront les législatives. Premièrement, selon la tradition républicaine, un gouvernement démissionne au lendemain des législatives. Côté pile, la majorité parlementaire à l’Assemblée nationale installe le gouvernement et côté face, le gouvernement est l’émanation de l’Assemblée nationale. Raisonnement valable quel que soit le régime. Dans le parlementaire, il va sans dire, mais dans le présidentiel aussi (Shutdown). Si cette théorie est vraie, la durée de vie du gouvernement n’est donc pas de six mois mais dépend des législatives. Oui, la durée est de six mois entre janvier et juin. Coïncidence ! Si le président perd la majorité, le gouvernement change en totalité. Si le président obtient la majorité, alors celle-ci peut prétendre à gouverner. Elle ne coïncidera pas forcément avec l’actuel gouvernement pour des raisons que nous verrons par ailleurs. Deuxièmement, le chef du gouvernement est en général, le chef de la majorité parlementaire. Dans certains systèmes, il se peut même que ce soit le président. Pour accéder au poste de Premier ministre, un homme ou une femme doit donc être chef de son camp lors de la campagne. Et un ministre, en général, a un fief politique ou une légitimité démocratique ou électorale. Il a une histoire, une bataille et un passé avec son pays. C’est une des raisons pour lesquelles, un poste de ministre n’est jamais technique mais politique. C’est ainsi, car lors de la campagne, les candidats font élire aussi un projet politique. À Madagascar, la conception d’un titulaire de titre de ministre serait alors davantage technique. À la limite, n’importe quel « très bon » technicien (de la santé, de la culture, de la défense, etc.) peut devenir ministre. Troisièmement, le gouvernement est responsable devant le Parlement. À propos des textes, depuis 2011 demandent à un président de la République de démissionner pour pouvoir rempiler, et à tous les membres du gouvernement de démissionner s’ils sont candidats. Et autant s’ils veulent faire campagne sinon, ils ne le peuvent pas. Dans cette théorie, si le président de la République veut avoir la majorité, il est tout à fait normal qu’il batte campagne. Si le premier ministre Ntsay ainsi que ses ministres veulent rester au gouvernement, ils le doivent aussi. Or, les textes l’interdisent. Ainsi, si des membres du gouvernement, dont le premier d’entre eux, veut être député ou aller en campagne, il doit démissionner. Ce qui obligerait à un premier mini-remaniement dès mai 2019. Soit, des ministres non-candidats cumuleraient plusieurs ministères, soit de nouvelles personnalités seront nommées au gouvernement de mai à juin… Sauf à croire que dans le cas malgache, d’autres, feront campagne pour le projet du président et seront peut-être élus sans ambitionner après à gouverner. Ce serait un cas encore endémique à Madagascar. Si par contre, dans la logique, les nouveaux élus veulent naturellement porter le projet pour lequel ils ont été élus au sein du gouvernement, un deuxième (mini) remaniement dès juin. Ce qui fera déjà trois gouvernements de janvier à juin (six mois). Si incohérence, il y a, le conditionnel étant de rigueur vu les « différences de cultures politiques », ce n’est pas tant au niveau du président de la République, mais des textes. Le Malgache ayant peur qu’une personnalité détentrice du pouvoir public n’abuse des prérogatives publiques, il demande jusqu’à la démission de ce titulaire en cas de candidature. Ailleurs, un arsenal juridique, mais surtout des citoyens vigilants rendent l’utilisation des pouvoirs publics à des fins de campagne électorale difficile. Le Malgache aussi traduit la neutralité de l’administration comme étant la neutralité du gouvernement-même! Chose impossible ni même souhaitable !Le président Andry Rajoelina annonce un contrat de six à un an avec le gouvernement qu’il a nommé en janvier. Or le 27 mai se tiendront les législatives. Premièrement, selon la tradition républicaine, un gouvernement démissionne au lendemain des législatives. Côté pile, la majorité parlementaire à l’Assemblée nationale installe le gouvernement et côté face, le gouvernement est l’émanation de l’Assemblée nationale. Raisonnement valable quel que soit le régime. Dans le parlementaire, il va sans dire, mais dans le présidentiel aussi (Shutdown). Si cette théorie est vraie, la durée de vie du gouvernement n’est donc pas de six mois mais dépend des législatives. Oui, la durée est de six mois entre janvier et juin. Coïncidence ! Si le président perd la majorité, le gouvernement change en totalité. Si le président obtient la majorité, alors celle-ci peut prétendre à gouverner. Elle ne coïncidera pas forcément avec l’actuel gouvernement pour des raisons que nous verrons par ailleurs. Deuxièmement, le chef du gouvernement est en général, le chef de la majorité parlementaire. Dans certains systèmes, il se peut même que ce soit le président. Pour accéder au poste de Premier ministre, un homme ou une femme doit donc être chef de son camp lors de la campagne. Et un ministre, en général, a un fief politique ou une légitimité démocratique ou électorale. Il a une histoire, une bataille et un passé avec son pays. C’est une des raisons pour lesquelles, un poste de ministre n’est jamais technique mais politique. C’est ainsi, car lors de la campagne, les candidats font élire aussi un projet politique. À Madagascar, la conception d’un titulaire de titre de ministre serait alors davantage technique. À la limite, n’importe quel « très bon » technicien (de la santé, de la culture, de la défense, etc.) peut devenir ministre. Troisièmement, le gouvernement est responsable devant le Parlement. À propos des textes, depuis 2011 demandent à un président de la République de démissionner pour pouvoir rempiler, et à tous les membres du gouvernement de démissionner s’ils sont candidats. Et autant s’ils veulent faire campagne sinon, ils ne le peuvent pas. Dans cette théorie, si le président de la République veut avoir la majorité, il est tout à fait normal qu’il batte campagne. Si le premier ministre Ntsay ainsi que ses ministres veulent rester au gouvernement, ils le doivent aussi. Or, les textes l’interdisent. Ainsi, si des membres du gouvernement, dont le premier d’entre eux, veut être député ou aller en campagne, il doit démissionner. Ce qui obligerait à un premier mini-remaniement dès mai 2019. Soit, des ministres non-candidats cumuleraient plusieurs ministères, soit de nouvelles personnalités seront nommées au gouvernement de mai à juin… Sauf à croire que dans le cas malgache, d’autres, feront campagne pour le projet du président et seront peut-être élus sans ambitionner après à gouverner. Ce serait un cas encore endémique à Madagascar. Si par contre, dans la logique, les nouveaux élus veulent naturellement porter le projet pour lequel ils ont été élus au sein du gouvernement, un deuxième (mini) remaniement dès juin. Ce qui fera déjà trois gouvernements de janvier à juin (six mois). Si incohérence, il y a, le conditionnel étant de rigueur vu les « différences de cultures politiques », ce n’est pas tant au niveau du président de la République, mais des textes. Le Malgache ayant peur qu’une personnalité détentrice du pouvoir public n’abuse des prérogatives publiques, il demande jusqu’à la démission de ce titulaire en cas de candidature. Ailleurs, un arsenal juridique, mais surtout des citoyens vigilants rendent l’utilisation des pouvoirs publics à des fins de campagne électorale difficile. Le Malgache aussi traduit la neutralité de l’administration comme étant la neutralité du gouvernement-même! Chose impossible ni même souhaitable ! par Toavina Ralambomahay
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