JEAN CLAUDE RABY - « Celui qui réussit dans le sport réussira dans la vie »


[caption id="attachment_142536" align="alignleft" width="494"] Jean Claude Raby, l’entraineur de Gabriela Fandresena Randriakotonirina est confiant des potentiels de sa protégée.[/caption] Après le récent record de Gabriela Fandresena Randriakotonirina, nous avons interrogé l’entraîneur qui l’a accompagnée depuis plus de sept saisons, Jean-Claude Raby (JCR). ­. Quelles motivations expliquent votre présence sur le stade et votre accompagnement des athlètes ? Mon maitre et professeur Maurice Bonet (ex-CTI et ex-CTD en Lorraine) aimait à dire que « la vie n'est qu'un grand stade dans lequel nous sommes confrontés à des épreuves et des challenges divers. À nous de les surmonter. Et que celui qui réussit dans le sport qui, à l'origine, possède une dimension ludique, et bien celui-là réussira dans la vie. Cette analyse a toujours été le guide de ma présence sur les stades ». . Vous êtes l’entraîneur de Gabriela Fandresena depuis plusieurs années. Elle est l’avenir du lancer (au marteau) pour Madagascar. Parlez-nous un peu de son parcours. C’est une boule d'énergie, volontaire, sérieuse, possédant cette acuité intellectuelle qui lui permet d'analyser aussitôt ses erreurs. Toute en intériorité, elle sait ce qu'elle veut et son engagement et sa fierté pour Madagascar guident ses gestes. Son objectif le plus proche reste les 50 m qu'elle a hâte d'atteindre, mais aussi de réussir sa vie professionnelle (études de design informatique) . Qu'aimeriez-vous ajouter spécialement pour Gabriela Fandresena ? Que rien n'est acquis ! Du travail, encore du travail et du travail toujours ! Le talent est tout le temps battu dès lors qu'on ne s'entraîne pas. L’objectif est d’être au-delà des 53 m en seniors. Mais nul n'est devin face aux aléas professionnels et personnels de la vie, mais c'est le but poursuivi. Et puis, je tiens à remercier le Crown Athletics Club d'Antsirabe d’où est issue Gabriela Fandresena et ses deux incontournables et efficaces animateurs que sont Tsiry Manantena Rakotomalala et Yann Mayette. . En tant qu’entraîneur, comment concevez-vous votre rôle ? Être entraîneur, c'est avoir ce privilège de former sportivement, physiquement des individus, mais aussi de posséder cette opportunité de faire ressortir le meilleur de leurs personnalités. L'entraîneur est celui à qui des enfants sont confiés afin qu'ils s'aguerrissent dans les domaines de la vitesse, de la détente, de la force, de la résistance et de la coordination et qu'ils puissent tirer la quintessence d'eux-mêmes pour tendre à l'excellence physique et personnelle. . Cela suppose des qualités d'écoute, de perception et de pédagogie. L'entraîneur est quelqu'un qui, parfois, s'énerve pour le propre bien du sportif, qui élève aussi la voix car il sait que l'athlète peut donner encore plus. Mais attention à la « championnite » qui a tant détruit physiquement et psychiquement. Mais l'entraîneur, c'est aussi celui qui ressent, plus que quiconque, que les choses ne se déroulent pas comme prévu et tente d'apporter le remède approprié aux problèmes de santé physique, aux obstacles émotionnels, (lassitude, perte de motivation, appréhension des échéances, contraintes scolaires ou professionnelles, etc..). Avec toujours en filigrane le souci du juste équilibre. . Et si on vous demande quelques repères de votre parcours ? J'entraîne depuis 1977. Et je dois dire qu'au-delà des reconnaissances officielles, les plus belles médailles qui soient, sont ces lueurs qui irradient le regard de ces jeunes lorsqu'ils réussissent. Je pense parmi les meilleurs, à Pascal Collas (17m03 au poids cadets), Delphine Crêpet (internationale espoir au javelot (54m12), Muriel Bertaux qui fut la meilleure cadette française au marteau avec 53m24 et a lancé le disque à 48m20 en espoir. Et tant d'autres qualifiés en France...Et bien entendu Gabriela qu'il n'est plus à présenter.
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