Migration - Un bateau intercepté au large de la Réunion


Un navire avec soixante-douze personnes à bord, dont huit femmes et cinq enfants, a été inter­cepté lundi, par les autorités maritimes au large de Saint-Philippe, la côte Sud de la Réunion. Vers 9 heures, le navire se trouvait au large de Saint-Gilles. Il avancait assez lentement du fait de son état. Il est attendu au Port vers 10 heures où tous les passagers seront pris en charge pour une évaluation sanitaire et administrative. Le bateau escorté par une vedette de la gendarmerie maritime est finalement arrivé à 9 heures. Les soixante-douze migrants ont été pris en charge pour une évaluation sanitaire organisée par l’ARS-OI et mise en œuvre par Médecins du Monde. Les services de la direction des douanes et des droits indirects, renforcés par la direction départementale de la Police aux Frontières, ont réalisé une visite de sécurité du navire, et ont commencé les procédures de contrôle d’entrée sur le territoire. C'est une procédure que les autorités réunionnaises commencent à bien connaître à présent, puisqu'il s'agit du cinquième navire accoster avec des ressortissants sri-lankais sans papier, depuis le mois de mars de l'année dernière. Le navire Imula 10 heures 40 : Le Imula, navire présumé sri-lankais, arrive au Port-Ouest escorté par la navette de la gendarmerie maritime. Interrogé en septembre, Robin Naucelle, vice-président de la Cimade-Réunion évoquait «l'existence probable d'une même filière» (Le JIR du 13/09). Alors que les autres pays riches de l'océan Indien comme l'Australie ou la Nouvelle-Zélande ont durci leur politique d'accueil, La Réunion pourrait devenir une nouvelle opportunité pour les migrants. «Si les autorités françaises veulent vraiment stopper ces migrations, il va falloir qu'elles s'intéressent aux causes et coopèrent avec le pays de départ, notamment pour démanteler les réseaux de passeurs», alertait alors le militant associatif. Le Imula, navire présumé sri-lankais a été signalé lundi vers 18h30, au centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) de La Réunion. «Aucun signe visible d'avarie du navire n'est constaté. Environ soixante-douze personnes sont présentes à bord, dont huit femmes et cinq enfants», a indiqué la préfecture dans un communiqué. La nationalité des passagers «n'est pas confirmée à ce stade». Si la provenance du navire se confirme, ce sera la sixième fois depuis mars 2018 qu'un bateau de migrants sri-lankais tente d'accoster sur l'île française de l'océan Indien, alors que les cas étaient inexistants auparavant. Un peu plus de 4 000 km séparent La Réunion du Sri Lanka. « Il y a manifestement des filières d'immigration illégales qui sont à l'œuvre », avait déclaré Frédéric Joram, secrétaire général de la Préfecture de La Réunion, fin décembre à la presse locale. © JIR
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