Transport urbain - Près d’une centaine de véhicules sanctionnés


Pluie de sanctions. Retour en force de la cellule d’intervention routière (CIR). Ses éléments ont suspendu la licence d’exploitation de près d’une centaine de véhicules de transport en commun en ville, ont mis en fourrière quelques-uns et ont retiré les permis de conduire de plusieurs chauffeurs. C’était entre mercredi et samedi, dans la ville d’Antananarivo, après la reprise en activité de la CIR. La mission principale de la CIR est la sécurisation des usagers de la route. « Nous avons sanctionné des minibus qui ont mis en danger leurs passagers : ceux en surcharge, ceux ayant fait descendre ou monter des passagers, en dehors des arrêts. Pendant notre mission, nous avons vu une dame tomber par terre à Anosy, après que le minibus, trop pressé, l’a fait descendre en dehors d’un arrêt. Nous avons également vu un minibus dont l’assurance est expirée mais qui continue son activité », rapporte un des éléments de la CIR, joint au téléphone, hier. Une centaine de véhicules sanctionnés en quatre jours, dont « vingt-sept  véhicules le mercredi, vingt et un le jeudi, vingt-sept le vendredi et vingt-quatre le samedi », comme rapporte notre source. Le ministère du Transport et de la météorologie, ayant des représentants dans cette cellule, a aussi profité de ces opérations, pour contrôler la qualité de service offert par les lignes urbaines ayant appliqué le tarif de ticket de 500 ariary. « Nous avons constaté un minibus qui a fait payer 500 ariary à ses passagers alors qu’il n’était même pas allé jusqu’au terminus. Le lendemain, cette coopérative est revenue au tarif 400 ariary », rajoute la source qui a bien précisé que l’intervention de la CIR concerne aussi bien les coopératives qui appliquent le nouveau tarif que l’ancien tarif. L’insuffisance de parc de gardiennage rendrait difficile l’application de la loi. « Norma­lement, les véhicules sanctionnés ne devraient reprendre leurs activités qu’après régularisation de leur situation, comme il est indiqué dans la fiche de contravention. Mais nous avons vu des minibus qui se permettaient de travailler avec une fiche de contravention, s’ils devraient être suspendus trois à dix jours. C’est dû à l’inexistence de parc de gardiennage et nous en avons déjà parlé avec nos supérieurs », précise la source. Les membres de l'Union des coopératives de transporteurs urbains contestent cette opération. Mais elle se poursuivra, en faveur de la sécurité routière, comme le souligne la source. Miangaly Ralitera
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