Délestage - Le carburant ruine les entreprises


Avec le délestage qui sévit dans le pays actuellement, les entreprises se voient obligées d’investir dans l’achat de carburant. Pénalisant. Le délestage se fait ressentir dans les activités économiques du pays. Pour survivre avec les coupures intempestives de l’électricité, les entreprises se voient obligées, du moins pour celles qui ont le moyen, de s’investir dans l’achat d’une source de production d’énergie renouvelable ou non renouvelable. Du coup, le budget carburant occupe une place importante dans les dépenses. « Celles-ci avoisinent maintenant les 300 000 ariary par jour. Ce qui nous fait au final près de 7 millions d’ariary par mois », se désole un chef d’entreprise. Ce budget varie selon les activités de l’entreprise. Ceci pourrait atteindre plus de 10 millions d’ariary par mois. C’est le cas d’une entreprise de service informatique. « On ne peut pas réaménager l’emploi du temps de nos opérateurs.  Les clients sont très exigeants dans le respect de la livraison. Cela fait partie même de nos engagements », se lamente un responsable d’une plateforme de traitement de données à Antananarivo. Casse-tête « Nous sommes actuellement obligés d’investir 47 litres de carburant pour une heure d’électricité », se lamente un propriétaire d’un établissement hôtelier. Avec la hausse incessante du prix à la pompe, le budget carburant est devenu un véritable casse-tête. Faute de budget dans ce sens, certaines entreprises ont préféré fermer leurs portes pendant le délestage. Les coupures d’électricité sont devenues courantes à Madagascar, que l’on soit dans une grande ville ou dans l’arrière pays. Personne n’y échappe. À Antananarivo, chaque quartier a sa dose quotidienne de coupure de courant à raison de deux à trois heures le matin, et d’une durée semblable en fin de soirée. La fin du délestage ne serait pas encore pour demain. Puisque ce problème ne figure pas dans la mission principale des nouveaux dirigeants de la Jirama.  Le nouvel administrateur général, nommé pour trois mois, est censé « mettre en place les nouvelles structures pour la gouvernance de la Jirama, superviser le processus de recrutement », selon le ministre par intérim chargé de l’Énergie, lors de la nomination des dirigeants de la société d’État. D’autant plus que la Jirama ne dispose pas d’une surface financière conséquente pour limiter le dégât causé par le délestage. Son quota de subvention pour cette année même est presque épuisé. D’après une déclaration d’une source auprès du ministère des Finances et du budget, « il ne reste plus que 70 milliards d’ariary sur les 250 milliards ariary de subvention prévus cette année ». Les entreprises risqueraient encore de vivre dans un cauchemar pour les prochains mois, en attendant une solution pérenne de la part du régime en place. Lova Rafidiarisoa
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