REMISE DE PEINE - Les condamnés graciés toujours en prison


Six jours après la déclaration de la remise de peine par le président de la République, Andry Rajoelina, les condamnés bénéficiaires de cette clémence présidentielle, sont toujours enfermés en prison. « Le décret d’application de cette grâce présidentielle n’est pas encore arrivé à notre niveau. Nous ne pouvons pas sortir les prisonniers concernés, sans ce décret », indique le chef d’établissement pénitentiaire d’Antanimora, Tahiana Rakotonanahary, hier, en après-midi. Près de quatre cents condamnés pourront bénéficier d’une liberté immédiate, une fois ce décret disponible. Près de cinq cent autres prisonniers bénéficient de cette remise de peine et vont pouvoir quitter la prison, plutôt que le délai prononcé par la juridiction. Andry Rajoelina a prononcé une remise de peine totale, pour les femmes de plus de 60 ans, et les hommes de plus de 65 ans, qui ont commis un crime et ayant purgé plus de 10 ans de prison. La même grâce s’applique aux femmes de plus de 55 ans et aux hommes de plus de 60 ans, qui ont été condamnés pour des peines correctionnelles et qui ont déjà purgé la moitié de leur peine. Les mineurs condamnés à moins de 5 ans de prison, verront leur peine réduire de trois à huit mois. Cette grâce présidentielle permettra de réduire la population carcérale, qui est en surpopulation. Plus de quatre mille détenus sont comptabilisés dans la maison centrale d’Antanimora, hier, alors que sa capacité d’accueil est de mille deux cents.
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