MENACE - Des familles quittent la colline de Manjakamiadana


Des maisons sont fermées sur la colline de Manjakamiadana. Des ménages ont décidé de quitter cette zone classée rouge par le Bureau national de la Gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), face au risque élevé de glissement de terrain et d’éboulement, en cette période de pluie. « Huit ménages ont abandonné leurs maisons, après l’installation des drapeaux rouges dans notre fokontany, au mois de décembre. », indique le secrétaire du fokontany de Tsimialonjafy, Suzanne Razanamandimby. Ces personnes vivent près du fameux escalier Razafindrazay 416, là où le risque d’éboulement serait élevé. Un bloc de rocher s’est éboulé dans ce fokontany de Tsimialonjafy, en 2019, et a emporté des vies. Ces ménages sont partis vivre chez leurs familles. « Les centres d’hébergement ne les intéressent pas. », note Suzanne Razanamandimby. L’état des centres d’hébergement est critiqué par les sinistrés. « Nous étions abrités au gymnase couvert de Mahamasina, l’an dernier, mais c’était invivable. Les toilettes étaient très sales et puantes. », indique une habitante du versant Ouest de cette colline sacrée. A cause de ce problème de centre d’hébergement, des ménages qui vivent dans les zones rouges hésitent de quitter leurs maisons. D’autres ne veulent juste pas abandonner leurs maisons, de peur que quelqu’un y viennent dérober leurs biens et leurs meubles. En effet, le déménagement n’est que temporaire pour la plupart des personnes qui ont quitté leurs maisons. « Ils partent pendant la période de pluie. Ils reviennent, une fois que la situation se calme. Ils y laissent leurs meubles. », enchaîne Suzanne Razanamandimby. « Nous ne pouvons pas aller loin car c’est ici notre lieu de travail et l’école de nos enfants. », indiquent nos sources. Très peu de ménages ont décidé de quitter définitivement cette colline de Manjakamiadana, classée zone rouge par le BNGRC, depuis quelques années.
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