Haute Ville - Danger imminent dans les zones rouges


Les habitants des versants Est et Ouest de la colline Manjakamiadana s’exposent à un grand danger d’éboulement de rocher. L’évacuation manu militari s’appliquera pour les récalcitrants. Après quelques jours de pluie, l’alerte rouge signe de danger imminent est annoncée auprès des versants Est et Ouest de la Colline Manjakamiadana, hier. Les risques d’éboulement et de glissement de terrain guettent les habitants. L’évacuation est inévitable. « La pose des drapeaux rouges indique que les zones sont fortement à risque d’éboulement et de glissement de terrain. On est actuellement dans la période de pluie. On voit que l’eau dans les parties plus hautes s’infiltre entre les rochers. Cette situation devient de plus en plus visible en bas de la colline sur le versant Ouest. Ce qui indique que le danger n’est plus loin », indique Paolo Emilio Raholinarivo, directeur des Études et Gestion des Risques au niveau du BNGRC. Les habitants devront évacuer les lieux, d’après les indicateurs du BNGRC. « Les indicateurs d’alerte locale montrent que le sol pourrait s’écrouler. L’écoulement inhabituel d’eau dans les rochers est le premier indicateur. Puis le sol en haut des rochers devient humide. La pluie est le facteur déclencheur d’un glissement de terrain ou d’un éboulement de rocher », explique le DocteurLala Andriamirado, technicien au sein du BNGRC. Quatre cent soixante-dix toits sont directement menacés par l’éboulement des rochers et le glissement de terrain dans le versant Ouest, tandis que mille cent dix toits s’exposent au danger dans le versant Est. Près de mille cinq cent quatre-vingts toits devront donc évacuer le bas de la colline de Manjakamiadana. Manu militari Pour le BNGRC, l’évacuation manu militari sera effectuée lorsque les habitants ne suivent plus l’alerte. « L’évacuation nécessite la collaboration de plusieurs entités. Les habitants sont priés de partir avant que l’éboulement n’arrive. Pour les locataires, il leur est indiqué d’évacuer et de trouver une autre maison à louer. Pour les propriétaires, la vie est beaucoup plus importante que les biens. Il faut prendre conscience de ce danger imminent. Dans la mesure où certains habitants persistent à occuper les zones à risques nous devront procéder à une évacuation manu militari », martèle le directeur des études et des risques et catastrophes. Le mois de novembre de l’année 2021, des bandes rouges, signe de danger imminent, ont été posées sur les zones à risque d’éboulement au pied de la colline de Manjakamiadana. Pour d’autres habitants, ils sont sur le qui-vive et tiraillés par l’idée de laisser derrière eux des maisons, des biens acquis depuis plusieurs années. « Notre maison a été ici depuis le temps de nos grands-parents. C’est difficile de la laisser. Puis nous demandons à ce qu’une mesure d’accompagnement puisse être appliquée », indique Olga, une mère de famille habitant dans le fokontany Tsimialonjafy.
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