AUTOROUTE ANTANANARIVO - TOAMASINA - Un chantier pour marquer l’histoire


Le président de la République a donné le premier coup de pelle des travaux pour la construction de l’autoroute Antananarivo - Toamasina, samedi. Chefs d’institutions, membres du gouvernement et parlementaires ont, notamment, été de la partie. Notre vision se transforme en action. Des mots dits par Andry Rajoelina, président de la République, durant le coup d’envoi des travaux pour la construction de l’autoroute Antananarivo - Toamasina, samedi. Des mots pour répliquer à ses détracteurs et pour affirmer la concrétisation d’un projet qualifié “d’historique”. Un mois après la signature du contrat de construction avec l’entreprise égyptienne SAMCRETE, le chantier démarre donc. “Je participe aujourd'hui à un moment majeur de l’histoire moderne de notre pays, avec le lancement de l’autoroute reliant Antananarivo à Toamasina. L’émergence de Madagascar est en route”, se réjouit le locataire d’Iavoloha sur son compte Twitter. Dans cette publication, le chef de l’État résume son enthousiasme, mais également, l’envergure qu’il donne au chantier dont il a donné le premier coup de pelle, samedi, dans la commune rurale de Talata Volonondry. Une dimension historique qu’il a justement soulignée à plusieurs reprises dans ses prises de parole. “Aujourd’hui, 3 décembre 2022, nous marquons l’histoire”, déclare le président de la République devant les habitants de Talata Volonondry, des localités avoisinantes et même quelques-uns d’Antanana­rivo, venus en masse pour assister à l’événement. Des citoyens qu’il prend à témoin “de la concrétisation de ce projet majeur qui marquera l’histoire de Madagascar. Une concrétisation que nous allons mener ensemble”. À l’entendre, Andry Rajoelina veut aussi mettre l’accent sur l’appropriation du projet par les citoyens. “écrivons l’histoire ensemble. Travaillons ensemble pour développer le pays”, affirme ainsi le chef de l’État. Il n’a cependant pas omis de souligner la dimension politique de l’événement de samedi. Un aspect marqué par la présence de plusieurs membres du gouvernement conduits par Christian Ntsay, Premier ministre. Pareille­ment du côté des parlementaires. Ils sont venus des quatre coins du pays, avec en tête, Herimanana Razafimahefa, président du Sénat, et Christine Razanamahasoa, présidente de l’Assemblée nationale. 260 km en 2 heures 30 minutes “Leur présence ici démontre notre détermination, que nous continuons d’avancer, que personne ne pourra nous empêcher de concrétiser les travaux pour le développement du pays”, scande le président de la République, en demandant aux membres de l’équipe gouvernementale présente, samedi, de se lever pour que l’assistance puisse les voir. Il s’est ensuite tourné vers les députés et sénateurs en affirmant que “jamais auparavant, autant de parlementaires étaient réunis pour un tel événement. Cela démontre que la construction de cette autoroute unit Madagascar”. Andry Rajoelina note, du reste, que l’autoroute Antananarivo - Toamasina cadre avec son engagement ou Velirano de moderniser Madagascar. Il a alors profité du coup d’envoi des travaux, samedi, pour répondre à ses détracteurs. “Certains soutiennent que nous ne faisons que rêver. (...) D’autres disent que c’est un projet impossible à concrétiser. (...) Abso­lument pas. Notre vision, nous la transformons en action. (...) Impossible ne fait pas partie de notre langage. Avec la foi, rien n’est impossible”, décoche-t-il. Outre le côté historique et politique, l’accent a également été mis sur l’impact socio-économique de la future autoroute entre Antananarivo et Toamasina, samedi. Une portée mise en avant par le gouverneur de la région Atsinanana qui a été un des orateurs durant l’évé­nement à Talata Volonondry, avec son homologue d’Analamanga. Atsinanana, Analamanga et Alaotra Mangoro sont les trois régions qui vont être sillonnées par l’autoroute. L’autoroute sera, en effet, un back-up nécessaire une fois les travaux d’élargissement du port de Toamasina terminés. Elle va fluidifier le transport de marchandises entre Antananarivo et Toamasina et allégera considérablement la densité de la circulation sur la Route nationale numéro 2 (RN2). Les avantages directs de l’autoroute ont aussi été souli­gnés durant le coup d’envoi des travaux. Il y a la réduction du temps de trajet d’abord. Cette route de quatre voies, à double sens, sera de 260 kilomètres. Une distance qui pourra être avalée en 2 heures 30 minutes affirme de vive voix le président de la République, contre plus de 10 heures sur la RN2 actuellement. Ce qui implique une réduction de la consommation de carburant estimée entre 30% et 50%.
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