Filière crabes - Les revenus des petits pêcheurs suspendus


La période de fermeture de pêche aux crabes n’a pas été à l’avantage des petits pêcheurs de Morombe. Les projets de soutien devaient avoir un impact direct sur eux. Les trois derniers mois ont été pénibles pour Michel Soary, un pêcheur de crabes dans le fokontany de Tsinjorano dans la commune urbaine de Morombe. Trois mois qui se rapportent à la période de fermeture de la pêche aux crabes imposée par le ministère chargé de la Pêche, s’étalant entre le 15 octobre et le 15 décembre. « Nous n’avons rien contre la fermeture de la pêche aux crabes. Cela va leur permettre de pondre et de grossir. C’est la période choisie pour la fermeture qui ne nous convient pas », explique-t-il. En 2018 par exemple, la fermeture de pêche s’est étendue entre les mois de juin et août et toujours selon ses explications, les années précédentes, les fermetures se déroulaient presque à la même période. « C’est la période de ponte et où les petits crabes grandissent. Leur taille est ainsi idéale à la capture en octobre et novembre. En ce mois de décembre, la taille des crabes atteint déjà 12 cm de diamètre et lorsqu’ils sont à ce stade, ils quittent les mangroves pour aller un peu plus au large », poursuit le pêcheur. Par ailleurs, à la période habituelle de juin, juillet août, période de ponte, les suspensions de revenus sont amorties par un coût de la vie un peu moindre, car le gobelet de riz peut baisser jusqu’à 200 ariary et le pois de cap se récolte dans cette partie de l’Atsimo Andrefana. Recherche Actuellement, les pêcheurs se disent en difficulté car les crabes ne peuvent être pêchés alors que le riz coûte 650 ariary le kapoaka au marché de Morombe. « Malheureusement, on n’a pas écouté nos plaintes et nous vivons difficilement avec des dettes par-ci par-là. Le riz n’est pas encore à maturité et il n’y pas d’autres légumineuses à commercialiser non plus », raconte Michel Soary. Lui et ses autres collègues auraient voulu obtenir du « Vatsy Tsinjo » ou du «Tosika Fameno» comme les autres acteurs économiques en difficulté suite à la pandémie. De l’autre côté, le projet Swiofish2 parle d’une recherche-action en vue d’une cogestion effective entre les acteurs. Un projet de recherche dénommé Corecrabe porté par l’Institut de Recherche pour le Déve­loppement, appuiera les acteurs de la filière en mettant à disposition les recherches pour améliorer la gestion, la gouvernance, et la durabilité des retombées socio-économiques de la pêcherie à l’échelle nationale. Des groupes de travail seront mis en place dans la zone Ambanja-Ambilobe et Mahajanga. Pour sa part, Michel Soary attend des propositions d’alternatives de revenus dans des cas spécifiques comme le leur
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