Bas Mangoky - Quinze mille demandes de parcelles de terrain


Après que l’État a annoncé d’octroyer des parcelles de terrain dans la plaine du Bas Mangoky, située dans région Atsimo Andrefana, quinze mille demandes sont reçues pour être départagées sur 5000ha. RUÉE. Cultiver dans le Bas Mangoky intéresse du monde. Le Comité d’attribution des terres (CAT) a enregistré près de quinze mille demandes de parcelles dans le cadre du projet d’octroi de terrains. Ce projet est initié par l’état dans le projet d’extension du périmètre Bas Mangoky (PEBM) et financé par la Banque africaine de développement (BAD). « Si l’on espérait quelques trois mille à maximum cinq mille demandes, nous sommes à quinze mille. De nombreux paramètres sont ainsi à revoir dans la sélection qui doit être rigoureuse » explique un maire, membre de ce comité. La réception des demandes est indiquée avoir pris fin le 5 novembre mais aucune parcelle n’a encore été octroyée jusqu’ici. Le Comité d’attribution des terres procède actuellement à la sélection des dossiers. « L’octroi des parcelles se base sur de nombreux critères. Des ménages ayant été déjà agriculteurs ou désirant l’être dans le district de Morombe, les populations riveraines des neuf communes, des femmes assurant seules leur foyer, des agriculteurs ou les ménages motivés à devenir agriculteurs des autres districts, des jeunes entrepreneurs ruraux et des investisseurs venant de tout le pays. Mais le choix se focalisera sur la pertinence des dossiers par rapport à ces critères » poursuit le maire. Ni cessible ni titrée La sélection s’annonce difficile car il faudrait en éliminer pas moins de dix mille demandes. Le PEBM fait savoir que 3400 ha ont été aménagés jusqu’ici sur les 5000ha prévus dans le document de projet. Mille six cents autres hectares sont annoncés être en cours d’aménagement. Le projet prévoit que 2,5ha de parcelle par ménage seront octroyés et que la parcelle n’est cessible ni titrée avant trois ans. Le Comité d’attribution des terres a été formé aux risques de corruption dans le départage du terrain. La branche territoriale du Bianco Toliara précise que les formations étaient basées sur comment supprimer les risques de conflit d’intérêt, ou de recherche, ou de prise d’avantages injustifiés dans la procédure d’octroi. Des notables, des représentants du pacte communautaire Dinabe, les chefs de fokontany, les maires et le district de Morombe, le préfet, le gouverneur de région Atsimo Andrefana, le service des Domaines et la direction régionale de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, sont membres de ce Comité d’attribution des terres. Ils devraient être sur le même diapason dans la sélection. « Nous ne sommes pas contre la venue de nouveaux investisseurs des autres régions, nous demandons seulement à ce que les refus de demande de parcelle des populations riveraines, soient bien explicites » suggère-t-il. Sylvain Rafanomezantsoa, venant d’Ambatolampy, travaille les rizières des « patrons ». Il espère bénéficier de son propre terrain et a également déposé une demande.
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