Confrontation de listes électorales : Le TIM veut reprendre la manif du Magro


La tension politique est montée d'un cran hier. La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a rejeté la requête du candidat Rina Randriamasinoro de procéder à la confrontation de liste électorale utilisée lors des élections législatives et celle utilisée lors des dernières communales. Dans un communiqué, Alarobia argue que cette demande dépasse ses compétences et renvoie la balle au Tribunal administratif (TA) qui traite les contentieux électoraux. Immédiate­ment après, les députés du TIM ont répliqué via une conférence de presse et affirment que les questions liées à la liste électorale sont entièrement de la compétence de la CENI. « La confrontation des Procès verbaux est la seule prérogative qui revient à la CENI », stipule le communiqué signé par le responsable de la branche tana­nari­vienne de la CENI. « Cette confrontation est le seul moyen qui permettrait de dissiper toutes les suspicions sur les fraudes électorales. Si la CENI n'a rien à cacher, elle devrait accepter, sinon nous pensons qu'elle a tout simplement peur de la vérité », affirme le député TIM élu à Amba­ton­drazaka, Fidèle Razara Pierre. C'est un appel à témoignage et de collecte de preuves lancé par le TIM sur les fraudes qui auraient entaché l'élection communale du 27 novembre qui a déclenché cette situation. Marc Ravalomanana est intervenu deux fois pour annoncer que son parti détient les preuves irréfutables que la liste utilisée lors des communales diffère de celle utilisée pour les législatives. Détention de preuves Ce qui, selon ses explications, ne devrait pas être le cas puisque selon les décrets de convocation des électeurs, la liste utilisée pour ces deux scrutins doit être la même, celle qui a été fermée depuis le 15 mai. « Si les résultats de cette confrontations prouvent que nous avons torts, nous sommes prêts à en assumer les conséquences et la CENI devrait également accepter cette règle de la transparence et ne pas avancer des explications bidons », souligne maitre Hanitra Razafi­manantsoa, député TIM à Antananarivo. En attendant, c'est une nouvelle crise postélectorale qui se profile pour le pays. Hier, sans attendre les questions des journalistes sur ce que le TIM compte faire si sa demande n'est pas entendue, Fidèle Razara Pierre a déclaré l'intention du parti de reprendre la manifestation quotidienne au Magro.
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