Antsirabe - Les importateurs de bondillons s’inquiétent


Malgré la décision de l’Assemblée nationale de garder la taxe de bondillons à 10%, les fabricants de savon s’inquiètent de celle des sénateurs vont prendre sur le sujet et les répercussions négatives sur leurs entreprises et sur les consommateurs. Le projet de loi de finance 2020 prévoit en effet d’augmenter le droit de douane de ces produits semi-finis à 20%. Un prélèvement que quelques opérateurs de savonneries considèrent comme un moyen de bannir les entreprises locales. « Les entreprises de fabrication locales doivent donc payer de taxe élevée sur des produits semi-finis alors que  les produits finis issus des pays du Comesa vendus dans notre pays ne payent rien », note Fredy Rakotozafy, directeur de la Savonnerie et huilerie du Vakinankaratra. Il soulève de ce fait cette situation qui favorise la concurrence déloyale. « Une grosse quantité de stock stagne dans notre société car les consommateurs préfèrent les produits à bas prix » se désole-t-il. «Avec cette  hausse de taxes prévue dans la loi de finance 2020, nous risquons d’arrêter la production et de fermer l’usine qui assure actuellement la subsistance de 700 personnes ou d’augmenter le prix des savons sur le marché», conclut-il tout en faisant remarquer que sa société ne pourra pas dépasser la marge brute de 6% en matière de taxe.
Plus récente Plus ancienne