Violences basées sur le genre - La détention provisoire des accusés recommandée


Le ministère de la Justice s’active pour renforcer la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG). Une politique pénale ferme sera appliquée. Fin de l’impunité pour les auteurs, les coauteurs et les complices des violences basées sur le genre (VBG). Le ministère de la Justice a adopté une politique pénale ferme en matière de lutte contre les VBG. Les accusés déférés aux parquets encourront la détention provisoire, et le refus de mise en liberté provisoire. Le ministère préconise à tout Magistrat public de les « placer sous mandat de dépôt ou de requérir le placement sous mandat de dépôt, en cas de charges suffisantes ». Il prône, « l’opposition à toute demande de mise en liberté provisoire, si les faits paraissent établis, de requérir des peines fermes et sévères chaque fois que les faits sont établis, et d’interjeter appel contre les décisions non conformes à ses réquisitions ». Arrangements La Justice veut mettre fin aux arrangements à l’amiable. Cette pratique fait que des auteurs continuent à commettre des infractions dans la société. Tifania, l’enfant de 7 ans, décédée dimanche, en est une victime. Ses parents ont procédé à un arrangement à l’amiable avec l’oncle qui l’a violée, lorsqu’elle était âgée de 5 ans. Il aurait continué l’agression envers la fillette. Elle a, par la suite, souffert d’infections vaginales. Cet oncle est placé sous mandat de dépôt à Antanimora, depuis mardi. « Donner suite aux plaintes et aux dénonciations d’un acte de VBG dès lors qu’il existe des motifs raisonnables laissant croire que l’acte a été commis, même si la victime a retiré sa plainte », préconise le ministère, aux juges. L’objectif étant de « changer la perception de l’opinion publique quant à l’impunité des auteurs, des coauteurs et des complices de ces actes odieux ». Une chaîne pénale Anti-violences basées sur le genre (CPA-VBG) sera instituée dans toutes les juridictions de Madagascar, dans la foulée. Elle permettra de renforcer davantage la poursuite et la répression des VBG. Anaclet Imbiky, secrétaire général du ministère de la Justice estime que « les infractions pourraient diminuer dans la société, si une forte répression est exercée ». Ces derniers temps, une recrudescence des agressions sexuelles est constatée. Le viol est une forme de VBG, en même temps que le meurtre, les coups et blessures volontaires au sein du couple, les menaces, la diffamation, l’outrage sexiste, la stérilisation forcée, l’inceste, la prostitution forcée, l’harcèlement sexuel, le proxénétisme, l’abandon pécuniaire de la famille, la privation de droit d’accès à des activités économiques. Ce sont, souvent, les femmes et les jeunes filles qui en sont victimes, même si les VBG visent à la fois les hommes et les femmes. 30% des femmes ont déclaré avoir subi des violences d’après l’Enquête de suivi de la mise en œuvre des Objectifs du millénaire pour le développement, en 2012-2013.
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