Processus électoral - La CENI se défend


Les élections sont l’affaire de tous, martèle le président de la CENI. Ceci pour dire que la CENI seule, ne peut résorber les failles dénoncées dans le processus électoral. NOUVELLE levée de boucliers. Une fois de plus, maître Hery Rakotomanana, président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), défend cette entité. Cette fois-ci, c’est lors de son discours d’ouverture du cadre de concertation avec les acteurs électoraux, hier. « Les élections sont l’affaire de tous », a souligné le président de la CENI, hier. Une ligne de communication qu’il martèle, à chaque occasion, depuis quelques mois. Il a ajouté, « la loi définit la part de responsabilité des uns et des autres. C’est bien d’apporter des critiques pour faire avancer les choses, mais c’est mieux de prendre ses responsabilités, pour améliorer le processus électoral à Madagascar ». Depuis la présidentielle de 2018, la CENI se retrou­ve systématiquement au centre des contestations des résultats ou du bon déroulement des élections. Les failles de la liste électorale, notamment, sont mises sur le dos de la Commission électorale. « Si nous prenons l’exemple de l’établissement de la liste électorale, (…) les responsabilités sont partagées avec tous les acteurs concernés par le processus, à savoir la Société civile, les partis politiques, les électeurs et les autorités étatiques », défend maître Rakotomanana. La dernière Son président indique, toutefois, que la CENI ne se dédouane pas de ses responsabilités dans les lacunes du processus électoral, notamment, au sujet de la liste. Comme il le reconnaît, la Commission est « la première responsable du processus électoral ». C’est normal donc, qu’elle soit systématiquement la cible des critiques en cas de problème. Les mêmes problèmes inhérents aux fichiers électoraux reviennent à chaque processus électoral. « (…) dans le cadre de l’amélioration de cette liste, des décisions devraient être prises par les autorités, pour que le traitement soit effectué avec les moyens les plus appropriés », réplique Hery Rakotomanana. À plusieurs reprises, en effet, la CENI a inscrit dans les recommandations de son rapport post-électoral, la numérisation de la liste électorale. Les recommandations faites par la CENI pour résorber les failles des processus électoraux n’ont pas trouvé écho chez les décideurs politiques, jusqu’ici. Outre la question de la liste électorale, c’est également, le cas du plafonnement du budget des candidats pour les campagnes électorales, ou encore, le cadrage légal de la période de précampagne. Lors des périodes préélectorales, par ailleurs, les acteurs politiques, notamment, traînent des pieds dans les actions de mobilisation citoyenne comme le fait de s’inscrire ou vérifier les noms dans la liste électorale. Le cadre de concertation d’hier, avec les acteurs électoraux, a été organisé en vue des élections sénatoriales. Il s’agit de la dernière élection organisée par la CENI dans sa composition actuelle. Seulement, étant un suffrage indirect, les élections du 11 décembre ne devraient pas rencontrer les mêmes problématiques rencontrées lors de la présidentielle, les législatives et les communales.
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