Pandémie - Une récession économique inévitable


Le taux de croissance du PIB diminue. La récession économique ou le ralentissement du rythme de la croissance économique est prévisible pour la fin de l’année 2020. C’est ce qui découle de l’analyse sur l’évolution économique du pays dressée par la Banque centrale. La note de conjoncture économique communiquée hier par la Banque centrale révèle que le secteur secondaire serait le plus durement atteint, notamment l’industrie extractive, suivi par le secteur tertiaire tandis que le secteur primaire serait le moins touché. « La croissance de la production s’est estompée à la suite de la crise sanitaire. Celle-ci a été marquée par une baisse de la demande du fait de la réduction du pouvoir d’achat global résultant, entre autres, des pertes d’emplois, du ralentissement de la production et de la perturbation des chaînes d’approvisionnement mondiales » explique la note. L’optimisme affiché par la Douane sur la résistance de l’économie malgré la crise sanitaire, pour le premier semestre ne tient plus. Au mois d’août, le département a maintenu que les recettes d’exportation entre janvier et mars et celles de juin et juillet ont sauvé la situation économique. Mais la note de conjoncture économique décrit un net recul des exportations et des importations de biens et services. « En un an, le prix moyen d’exportation de la vanille a accusé une baisse de 32,4 % pour se situer à 250 dollars en septembre 2020. Les exportations du cobalt et du nickel ont respectivement baissé de 53,8 % et de 57,6 %. Les résultats de l’Enquête de conjoncture économique ont confirmé que l’adoption des mesures relatives à la lutte contre la pandémie a occasionné un ralentissement des activités économiques durant deux trimestres consécutifs » avance la Banque centrale. Inflation Au niveau des importations, la plus touchée est l’« énergie », dont le prix a baissé de 24,0 % et le volume importé de 16,2 %. En ce qui concerne les « services », les recettes liées au tourisme ont été réduites à seulement 0,9 % du PIB, contre 3,9 % du PIB en 2019. Parallèlement, les recettes liées aux « transports internationaux » ont reculé de 56,5 %. Au cours du troisième trimestre de 2020, les recettes de la filière vanille ont chuté à 48,0 millions de dollars US, soit une baisse de 28,9 % par rapport à la période précédente alors qu’au deuxième trimestre, les offres relatives aux recettes d’exportation de vanille ont légèrement augmenté de 7,7% pour se situer à 67,6 millions de dollars. Ces caractéristiques du marché marquées par le déséquilibre entre l’offre et la demande se sont traduites par une dépréciation de la monnaie nationale. La diminution du niveau de production n’entrainera pas une inflation, a rassuré le gouverneur de la Banque centrale, Henri Rabarijohn, car les dernières prévisions donnent un taux de fin de période de 5,7 % pour 2020 et de 6,2 % en 2021 en glissement annuel.
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