Madajazzcar - 31ème édition : La jeune génération brille par son excellence


Bien qu’assez courte, la 31ème édition de l’incontournable festival Madajazzcar a amplement tenu ses promesses. Réconcilier le public et la scène d’un côté et valoriser au mieux les jeunes talents. Rideau sur un événement qui fut à la fois exaltant, électrisant et sans aucun doute des plus émouvants pour tous les férus de jazz de la Grande île. Si à travers sa façade, la 31ème édition du festival Madajazzcar se devait d’être de cour te durée, vu notamment le contexte actuel, il n’en est rien de sa programmation qui a amplement réjouit les mélomanes tout au long de la semaine passée. Toujours aussi riche, proposant diverses scènes musicales à apprécier sans aucune modération de part et d’autres de la capitale, mais également dans les autres régions, Madajazzcar s’est clôt dans la joie et l’allégresse ce week-end. Pour un festival qui ne tenait qu’en quatre jours, le programme fut d’ailleurs si généreux que rien que durant la journée du 3 octobre, on ne savait littéralement pas où donner de la tête. Ceci dit, il est difficile de faire l’impasse sur le grand rendez-vous de ce samedi, l’incontournable podium jazz à Antsahamanitra. Une occasion vraiment privilégiée pour tous les mélomanes de tous horizons de pouvoir découvrir l’émergence d’une jeune génération de musiciens talentueux. Honorant particulièrement le talent des nombreux élèves des écoles de musique de la capitale, le concert à Antsahamanitra conquiert par la passion et le dévouement dont on fait preuve ces jazzmen de demain. De même, ils ont tous aussi fait la fierté de leurs illustres enseignants. Enthousiasme Elles étaient en tout plus d’une quinzaine d’écoles et d’institutions à avoir exposer le talent et la créativité de leurs élèves pour l’occasion. Comme toujours les jeunes des jazz clubs de l’Alliance française et du Cercle Germano-Malgache sortent du lot, fort de l’expérience qu’ils acquièrent de leurs aînés. Ceci-étant, les autres ne sont pas du tout en reste, puisqu’outre le jazz, le funk ou le blues, nombreux sont ceux qui se distinguent par leur maîtrise du classique ou encore des mélodies du terroir malgache. Que ce soit l’Ecole de guitare et de musique de Madagascar (EGM), le Laka Ensemble, le Sanfil Planeta Koltoraly avec le fils de Silo, Vazo en fière relève de son père, mais également la jeune école « Iarivo Art & Music Academy » de Njakaniriana Rakotonirainy, ils brillent tous par leur amour de la musique et savent déjà communier avec le public. Dynamiques et plus qu’enthousiastes à persévérer dans la musique donc, c’est une jeune génération de musiciens prometteurs que le festival Madajazzcar nous a invité à découvrir cette année. Au-delà du podium jazz à Antsahamanitra, le podium jazz de clôture à l’Alliance française d’Antananarivo (A FT ) hier après-midi confirme aussi ce dévouement au jazz de la jeunesse. Notamment avec les frères guitaristes Rakotozafiarison, Joro et Anjara qui ont quasiment mûri au fil des éditions du festival, avec à leurs côtés leurs camarades Tonny à la basse, Vatsiahy au piano et Mihaja à la batterie. Un brin éphémère certes, mais amplement suffisant, Madajazzcar s’est ainsi clôt sur une belle note d’optimisme pour la suite.
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